La conductrice du car scolaire impliquée dans la collision avec un TER en décembre à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, a été auditionnée ce mercredi par les juges d'instruction en charge de l'enquête sur l'accident qui a fait 6 morts. Des témoins et des enfants devaient également être entendus.
L'audition de la conductrice du car a eu lieu dans la journée, au centre de convalescence de Théza, près de Perpignan, où elle est hospitalisée. Elle était assurée par 2 juges d'instruction du pôle accidents de Marseille.
Les auditions des témoins et de certains enfants victimes du drame devaient se tenir, plus tard dans la journée, au tribunal de Perpignan.
La conductrice, mise en examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" le 20 décembre, n'avait été entendue que succinctement en raison de son état de santé.
Elle avait ensuite été hospitalisée en raison de sa "grande détresse" psychologique et de ses blessures physiques dues à l'accident, selon son avocat.
Cette mère de famille de 46 ans a jusqu'ici maintenu que les barrières du passage à niveau étaient levées lors de la traversée de la voie par le car scolaire qu'elle conduisait.
Et elle avait affirmé que le feu rouge du passage à niveau et la sonnerie d'alarme ne fonctionnaient pas.
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Le drame a fait 6 petites victimes et 5 blessés très graves
Le 14 décembre, la collision avec un TER à un passage à niveau à Millas, après la sortie des classes du collège, a fait six morts et plusieurs blessés parmi les 23 collégiens transportés. Cinq d'entre eux, dont le pronostic vital a été engagé, ont pu quitter les services de réanimation après les fêtes de fin d'année.
L'enquête sur les causes du drame, menée par des magistrats du pôle accidents collectifs de Marseille, se focalise sur le fonctionnement du passage à niveau.
Selon l'avocate de certaines familles de victimes, Me Jehanne Collard, un audit interne de la SNCF indique que le passage à niveau fonctionnait bien, "les barrières étaient baissées, le feu rouge et le signal sonore fonctionnaient".
La version de la conductrice contredit les premières "constatations matérielles" dont avait fait état le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, qui allaient "plutôt dans le sens d'une barrière fermée", tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie ferrée.