Franceinfo a eu accès au rapport d'enquête sur la collision entre car scolaire et train express régional à Millas tuant six collégiens. Plusieurs témoignages sont accablants pour la conductrice du bus.
Dans le dossier, les témoignages étayés de deux hommes vont dans le sens de barrières fermées. Ils se trouvaient dans leur véhicule, à l'arrêt, de l'autre côté du passage à niveau. Selon franceinfo, ils ont été entendus par les gendarmes le jour même du drame et leurs récits sont identiques.
Le conducteur raconte qu'à l'approche du passage à niveau, il a vu le feu se mettre à clignoter, les deux barrières s'abaisser de chaque côté et trois bus arriver en face. "J'ai vu le premier bus qui ne s'arrêtait pas à la barrière", dit-il aux enquêteurs.
Son collègue confirme ses dires. "Je suis formel : le bus conduit par une femme a forcé le passage à niveau alors qu'il était fermé et que le signal lumineux clignotant rouge était actif." (extrait des PV d'audition)
Je suis formel : le bus conduit par une femme a forcé le passage à niveau alors qu'il était fermé et que le signal lumineux clignotant rouge était actif.
Des scènes terribles
Toujours selon franceinfo, Les deux hommes décrivent ensuite des scènes terribles : "J'ai vu le bus s'ouvrir en deux, détaille le conducteur, le pare-brise a été projeté dans notre direction, j'ai entendu des gosses hurler." Ce sont ces deux témoins qui ont appelé en premier les secours.
Qu'ils proviennent d'automobilistes ou de passagers du car, les témoignages sur les circonstances du drame sont contradictoires, depuis le début de l'enquête. "Les témoignages ne seront pas déterminants. Ce sont les expertises techniques qui fourniront la clé de l'énigme", estime de son côté Jean Codognès, l'avocat de la conductrice de l'autocar.J'ai vu le bus s'ouvrir en deux, détaille le conducteur, le pare-brise a été projeté dans notre direction, j'ai entendu des gosses hurler.
Mise en examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence", elle maintient sa version des faits, à savoir que les barrières étaient levées et que la sonnerie d’alarme ne fonctionnait pas lorsqu’elle s’est engagée sur le passage à niveau.
Expertises techniques en février
Les deux juges d'instruction ont désigné des experts indépendants pour mener des contre expertises techniques. Celles-ci doivent démarrer début février, selon les informations de franceinfo : les infrastructures de la SNCF -barrière du passage à niveau, signal sonore lumineux, boîtes noires du TER- vont être soumises à de multiples investigations.