Les quartiers Saint-Jacques, Bas-Vernet et Nouveau Logis ont été fortement touchés par l'épidémie de Covid-19 ces derniers mois. Une enquête sérologique est menée par l'hôpital de Perpignan pour identifier les personnes qui ont été porteuses du virus.
Au plus fort de l'épidémie, Perpignan était l'une des villes les plus touchées par le Covid-19 dans la région Occitanie. Parmi les zones les plus meurtries, les quartiers Saint-Jacques, Bas-Vernet et Nouveau Logis, habités par une importante communauté gitane sédentarisée.Pour comprendre la circulation du virus et prévenir une éventuelle deuxième vague, le Centre Hospitalier de Perpignan, en partenariat avec Santé Publique France, a décidé de mener une enquête sérologique auprès de la population de ces quartiers.
Afin que l'étude soit la plus fiable possible, les résidents sont tirés au sort et anonymisés. L'objectif est de tester jusqu'à 6500 personnes d'ici la fin de la campagne, qui se clôturera dans quelques jours.
Un dispositif bien accueilli par les habitants
Le test commence par un questionnaire : les professionnels de santé doivent identifier les symptômes, antécédents médicaux et comportements de leurs patients pour déterminer s'ils ont pu être porteurs du virus. La situation familiale et le respect des gestes barrières sont également questionnés. Une prise de sang est ensuite réalisée pour détecter l'éventuelle présence d'anticorps.Cette enquête sérologique est bien accueillie par les habitants, à l'image de David Cargol-Bouziès. Ce résident du quartier Saint-Jacques a vu la maladie emporter certains de ses proches au cours des derniers mois. Les résultats de ces analyses, qui ne seront connus que dans quelques mois, pourraient s'avérer essentiels dans le cas d'une seconde vague épidémique : ils permettraient d'identifier les foyers à risque et donc d'éviter de nouveaux décès.Je viens parce que j'ai peur pour moi et pour les autres. Et je ne veux pas perdre encore de la famille.