Qui aura la garde d'Eva, la petite soeur de Fiona? Le père biologique et les grands-parents maternels des fillettes se déchirent. Ils avaient rendez-vous ce mardi matin au tribunal des affaires familiales de Perpignan. Une audience dont Nicolas Chafoulais, le père d'Eva, est ressorti fort en colère.
Il n'a rien dit, mais Nicolas Chafoulais, le père de Fiona et Eva, est ressorti visiblement très en colère du tribunal des affaires familiales de Perpignan, en montrant des signes d'agacement.
Le père biologique des enfants demandait la garde d'Eva, soeur cadette de Fiona. La fillette de 2,5 ans et son demi-frère, Bilal, un nourrisson de quelques mois dont le père est Berkane Maklouf, sont actuellement confiés à leurs grands-parents maternels.
C'est pour se rapprocher d'eux que Cécile Bourgeon avait déménagé dans les Pyrénées-Orientales.
Cécile Bourgeon, en prison, entendue par visioconférence
A l'issue de l'audience, l'avocate de Nicolas Chafoulais a elle aussi refusé de s'exprimer, contrairement à maître Guillaume Madrenas, défenseur des grands-parents d'Eva et Bilal. Celui-ci a précisé à nos reporters sur place, Pascaline Arisa et Marc Tamon, que les débats avaient porté sur le fait de savoir si les enfants étaient en danger ou pas.
Les services sociaux ont été entendus, ainsi que Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf, par visioconférence depuis leurs lieux de détention provisoire: la maison d'arrêt de Lyon-Corbas (Rhône) pour elle et la centrale de Moulins-Yzeure (Allier) pour lui.
Nicolas Chafoulais veut faire valoir ses droits de père
L'enjeu de cette audition devant le juge des enfants de Perpignan est la garde provisoire d'Eva. Resté à Clermont-Ferrand, l'autre avocat de Nicolas Chafoulais, maître Claude Savary, a précisé que son client avait le sentiment qu'on l'empêchait de faire valoir ses droits de père. Selon lui, une expertise psychiatrique aurait révélé l'état de santé "préoccupant" d'Eva.
Le jugement a été mis en délibéré au vendredi 18 octobre.
2 jugements attendus dans les prochains jours
La garde définitive, elle, se décidera devant le tribunal des affaires familiales de Clermont-Ferrand.
Depuis plusieurs mois, Nicolas Chafoulais réclame en effet la garde définitive de sa fille cadette. L'audience, qui était fixée ce mardi 15 octobre, a finalement été repoussée à la semaine prochaine, sur demande des grands-parents maternels, qui réclament eux aussi cette garde définitive.