La lettre d'adieu d'Océane 13 ans, scolarisée au Collège Pierre Fouché d'Ille-sur-Têt, dans les Pyrénées-Orientales a ému beaucoup d'internautes. Sa publication sur les réseaux sociaux et l'appel de sa maman "pour que les institutions agissent et sanctionnent les harceleurs avant que les jeunes ne se suicident" ont remis en lumière le harcèlement scolaire des adolescents.
Dès la publication du post Facebook par Marie, la mère d'Océane, les réactions ont été nombreuses. La détresse de l'adolescente et l'appel de sa mère intitulé "AUJOURDHUI J’AI ÉCHAPPE AU PIRE" expliquant ses vaines alertes ont mobilisé.
Si je me suis fait partir, dis toi que je serais mieux là haut au paradis surement.
Océane, 13 ans, collégienne à Ille-sur-TêtExtrait de la lettre d'adieu publiée sur Facebook
Rapidement, le rectorat de Montpellier a pris des dispositions pour venir en aide à Océane et à sa famille mais aussi aux élèves du collège catalan.
"Des échanges ont eu lieu entre la famille et la direction de l’établissement du collège durant les vacances scolaires. La principale de l’établissement a reçu la famille le jeudi 22 février afin de préparer dans les meilleures conditions son retour à l’école après les congés scolaires, ce lundi 26 février" explique le rectorat dans un communiqué.
Dans le même temps, il confirme que "la famille de l’élève suspectée de harcèlement a également été reçue par la principale de l’établissement dans le cadre du contradictoire qui prévaut dans ce type de situation".
De plus, la directrice académique des services départementaux de l’Education nationale des Pyrénées-Orientales recevra la famille d'Océane, lundi prochain, jour de la reprise des cours après les vacances scolaires.
Des mesures d'urgences pour la rentrée
Des mesures conservatoires ont été prises par la direction du collège afin d’éviter tout contact entre les deux élèves à la reprise des cours. Des entretiens seront menés par l’équipe de direction de l’établissement avec toutes les personnes susceptibles d’être impliquées.
Une cellule d'écoute sera mise en place au sein du collège pour les élèves et la communauté éducative le jour de la rentrée scolaire.
De plus, les équipes mobiles académiques de sécurité (EMAS) seront également déployées dans le collège.
Tout est mis en œuvre pour faire la lumière sur ce signalement et permettre à cette élève de poursuivre sa scolarité avec sérénité. J'appelle à l’apaisement et à la retenue.
Sophie Béjean, rectrice de l'académie de MontpellierCommuniqué du rectorat du 23 février 2024
Outre le volet judiciaire de cette affaire et les suites données par le procureur de la République de Perpignan, des mesures complémentaires de protection et de sanctions disciplinaires pourront être prises conformément au protocole en vigueur.
Le harcèlement scolaire est désormais reconnu comme un délit pénal qui peut être puni jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000€ d’amende.