Le plus grand parc éolien de France vient d'être inauguré au nord de Perpignan, à Baixas, dans les Pyrénées-Orientales. Un parc qui produira l'équivalent de la consommation d'une ville de plus 100.000 habitants.
Inauguration en grande pompe de l'ensemble éolien catalan. 35 mats implantés sur quatre communes de la communauté urbaine de Perpignan Méditerranée.
Ces éoliennes géantes produiront en moyenne 96 MWatts, ce qui en fait aujourd'hui, le plus grand parc éolien de France. C'est l'équivalent du quart de la consommation électrique des Pyrénées-Orientales. Un projet qui aboutit huit ans après avoir été lancé car il a fallu des années pour convaincre.
Mais l'ambition de la communauté urbaine va plus loin. Avec 200 jours de vent par an et 330 d'ensoleillement, ce territoire pourrait devenir un espace à énergie positive.
D'autres projets de production d'énergies renouvelables doivent sortir de terre, notamment des sites photovoltaïques et des systèmes à réseau de chaleur.
Le plus grand parc éolien de France vient d'être inauguré au nord de perpignan. Un parc qui produira l'équivalent de la consommation d'une ville de plus 100.000 habitants.
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L'ensemble éolien catalan, est donc la vitrine de cette ambition.
EDF y a investi 140 millions deuros mais la viabilité d'une partie du parc éolien reste suspendue à une décision de justice suite à un recours devant le tribunal administratif. La cour d'appel de Marseille doit se prononcer début juillet.
Un parc immense sur 4 communes : Pézilla-la-Rivière, Baixas, Calce et Villeneuve-la-Rivière
Les turbines fournies par le danois Vestas s'étalent au pied des collines et au milieu des vignes, à cheval sur quatre communes, Pézilla-la-Rivière, Baixas, Calce et Villeneuve-la-Rivière, une zone réputée pour ses vents intenses.
Gilles Foxonet, le maire de la commune de Baixas, a salué un projet qui confirme la volonté du département "de marier les énergies renouvelables et l'économie ancestrale locale, la viticulture".
Le parc "apporte une contribution importante à l'atteinte des objectifs ambitieux que le gouvernement a récemment fixé en matière de développement des énergies renouvelables, avec notamment un doublement d'ici 2023 du parc éolien terrestre", s'est pour sa part félicité le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, lors de l'inauguration du site.
Une décennie d'efforts
Il est en effet le deuxième parc éolien de France, derrière l'ensemble de Fruges dans le Nord de la France (140 MW).
C'est en revanche "le plus grand des parcs éoliens de France, avec une capacité de 96 MW, (à être) sur un raccordement unique" au réseau d'électricité, a tenu à souligner le PDG d'EDF.
Comme de nombreux autres projets similaires en France, il a dû faire face à l'opposition et au recours en justice de certains habitants et élus qui ont contesté le projet situé selon eux trop proche du Massif du Canigou.
Le chantier a commencé fin 2012, et s'est interrompu quelques mois en 2015 à cause d'un de ces recours.
Mais le plus gros obstacle a été la cohabitation avec un radar de Météo France, situé à proximité. L'établissement public avait en 2010 émis un avis défavorable sur le projet car le mouvement des éoliennes altérait le fonctionnement de son radar.
Des éoliennes furtives ?
EDF a donc eu recours à une technologie d'inspiration militaire imaginée par la société britannique Qinetiq et développée en partenariat avec Vestas pour mettre au point des éoliennes dites "furtives" ou discrètes.
Grâce à une sorte d'encre intégrée aux matériaux des pâles et d'une partie du mât, les ondes radars ne sont plus détournées ou bloquées par les éoliennes.
"C'est une première mondiale à l'échelle industrielle" a indiqué Thierry Le Gall responsable de la recherche de Qinetiq, qui précise que la société a été agréée par le ministère de l'Energie pour modéliser l'impact sur les radars de Météo France pour l'ensemble des projets éoliens sur le territoire français. "Sans cette première technologie, ce projet n'aurait pas pu aboutir", a expliqué M. Lévy.
Le groupe doit aussi commencer l'an prochain la construction de son premier parc éolien en mer de près 500 mégawatts, avant deux autres, également d'environ 500 mégawatts chacun.