Les faits remontent au samedi 28 mai. Alors que des individus se débarrassaient d'encombrants en pleine rue, une remarque d'un adjoint à la mairie de Latour-de-France, dans les Pyrénées-Orientales, lui a valu d'être insulté et agressé.
Ce samedi 28 mai, alors qu'il rentrait chez lui à pied en début d'après-midi, le premier adjoint de Latour-de-France remarque deux individus en train de se débarrasser d'encombrants, notamment un canapé, en pleine rue. A côte de containers jaunes et verts. L'élu sexagénaire signale alors aux deux habitants de la commune que la place de ces objets est plutôt à la déchetterie, ouverte le samedi.
Le ton monte alors rapidement. Le premier adjoint se fait d'abord copieusement insulter, avant d'être victime d'un violent coup de poing. Voyant l'état apparemment très alcoolisé de son agresseur, l'élu a préféré se dépêcher de rentrer chez lui.
Une violence "intolérable" pour le maire
Pour Marc Carles, le maire de la commune, cet acte est "intolérable". Le premier magistrat rassure sur l'état de son adjoint : "Il est un peu choqué, plus que blessé. Il est atteint psychologiquement." Pour l'élu, cette agression témoigne d'un fait de société : "Quand on voit qu'on s'en prend à des pompiers, des ambulanciers et des policiers... Nous sommes de plus en plus confrontés à cette violence, y compris en milieu rural. Il peut y avoir des engueulades. En tant qu'élus, nous sommes habitués aux gens qui rouspètent, mais de là à en venir aux mains..."
Pour le maire de ce village de 1100 habitants, les faits sont d'autant plus graves que le mis en cause connaissait la fonction de sa victime : "Mon premier adjoint a fait une réflexion que tout citoyen aurait du faire. Mais l'agresseur avait connaissance de sa qualité. Tout le monde se connaît içi."
L'association des maires des Pyrénées-Orientales a apporté son soutien à l'élu et condamné l'agression dont il a été victime : "Nous exprimons notre soutien totale à l'élu. Nous demandons une réponse rapide et très claire de la justice. Ce sont des faits très graves, on ne peut pas laisser penser qu'il est possible de violenter des élus. Ils représentent l'Etat et la République, on ne peut pas laisser faire", déclare Edmond Jourda, le président de l'association des maires des P-O, joint par téléphone.
Le premier adjoint a porté plainte immédiatement auprès de la gendarmerie après ces faits. Le maire l'a accompagné pour faire sa déposition.