"J'ai dit : 'je prends un verre' et... c'était le verre de trop" : contrôles de nuit à Canet-en-Roussillon, 11 procédures pour conduite sous alcool

Samedi 27 mai 2023 dans les Pyrénées-Orientales, les gendarmes ont contrôlé tous les automobilistes qui rentraient de soirée. Bilan de la nuit : 11 procédures pour conduite sous alcool ont été réalisées à l'est de Perpignan. La période estivale arrive à grands pas. Alors les autorités sont d'autant plus vigilantes sur la législation routière.

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Dimanche 28 mai 2023, la Première ministre Elisabeth Borne a ouvert la porte à une réflexion autour de la création d’un délit d’homicide routier suite aux récents accidents qui ont eu pour cause une conduite sous alcool ou sous stupéfiants.

De son côté, Gérald Darmanin, dans son renforcement de la législation routière, veut augmenter le nombre de contrôles routiers. Objectif : un million d'ici à la fin 2023.

À Canet-en-Roussillon, dans les Pyrénées-Orientales, les gendarmes ont effectué une série de contrôles à la sortie des bars et des boîtes de nuit.

Perte de permis en cas de récidive

Moins six point et une amende pour Mathias, contrôlé positif alors qu'il est encore en permis probatoire.

"D'habitude, je suis très carré sur le fait de boire au volant, je ne laisse jamais un copain partir s'il a bu. C'est juste que là, il restait un fond dans la bouteille, j'ai dit : je prends un verre et c'était le verre de trop, je sais qu'il ne faudra plus le refaire", justifie-t-il.

Heureusement pour lui, le jeune homme ne perdra son permis qu'en cas de récidive mais à l'avenir, le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin souhaite supprimer ce sursis en retirant le permis à n'importe quel conducteur contrôlé positif à l'alcool ou aux stupéfiants.

"Celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas"

Si certains sont bien organisés. "Moi j'ai pas besoin d'alcool pour m'amuser", explique la conductrice qui n'a touché aucun verre ce soir. Ce à quoi ses passagères se sont exclamées "c'est pour ça qu'on l'a choisie parceque nous c'est un peu autrement !".

D'autres s'aventurent à éviter le contrôle des gendarmes. "Il y a quelques minutes, on a eu un refus d'obtempérer mais le véhicule est parti dans la direction d'un autre poste de contrôle, il a finalement pu être intercepté : c'était encore une conduite sous alcool", constate le Capitaine Frédéric Bernard, officier adjoint à la compagnie de gendarmerie de Perpignan.

Délit d'homicide routier

Cette nuit-là, 11 procédures pour conduite sous alcool ont été réalisées, un chiffre qui pourrait être plus important à l'approche de la période estivale. Chaque jour, 300 personnes sont contrôlées dans les Pyrénées-Orientales

Ces conduites addictives malheureusement on s'aperçoit en tout cas pour ce début d'année, qu'elles sont responsables de 67% de nos accidents mortels par rapport à 2022 où le taux était de 48%.

Capitaine Frédéric Bernard, officier adjoint à la compagnie de gendarmerie de Perpignan

Alors aujourd'hui, comme l'illustre ce reportage publié sur Twitter, la question se pose : "faut-il instaurer un délit d’homicide routier pour les accidents dûs à l'alcool ou la drogue ?".

Écrit avec Romane Sabathier.

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