Jour 5 de la grève des éboueurs à Perpignan : le maire demande au préfet de "débloquer la situation"

Les éboueurs bloquent les camions poubelles de Perpignan depuis le 1er février, pour de meilleures conditions salariales et de travail. La grève est reconduite ce lundi 5 février, tandis que le maire de la ville, Louis Aliot, demande aux pouvoirs publics de "débloquer la situation" afin d'"enlever les poubelles des rues".

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“Les poubelles de la ville s’amoncellent. Ça commence à devenir périlleux, voire insalubre", déplore le maire RN Perpignan, Louis Aliot, au micro de Romane Sabathier. 

Voilà cinq jours que les agents de collecte des déchets bloquent les camions poubelles au départ du centre technique municipal. Ils étaient encore environ quarante, ce lundi, sur le piquet de grève.

"Le Ségur des poubelles n'a pas eu lieu"

"On fait les 3/8 pour assurer une présence permanente sur le site", commente le secrétaire général CGT des territoriaux de Perpignan, Guillem Vaulato.

Parmi les revendications des grévistes : une prime au pouvoir d'achat - similaire à celle accordée aux soignants dans le cadre du Ségur de la santé, un ramassage des poubelles jaunes hebdomadaire pour plus de confort et d'embauches à la clef... Et, en filigrane, une reconnaissance symbolique de la fonction d'éboueur.

C'est un métier invisible, qui ne se voit que lorsqu'il n'est pas fait. Les agents en ont assez. On les a applaudis pendant le Covid mais depuis, le Ségur des poubelles n'a pas eu lieu.

Guillem Vaulato, CGT des territoriaux de Perpignan

Le représentant syndical ajoute que sur les 867 employés de Perpignan Méditerranée Métropole, 422 gagnent moins de 2000 euros net, primes comprises. "Il y a des agents à 1900€ après trente ans de maison. Ce qu'on demande, c'est pas énorme au vu de l'inflation"

La CGT accusée d'intimider les non-grévistes

L'agglomération n'a pour l'instant rien concédé aux éboueurs. Dans un communiqué adressé à la presse ce lundi 5 février, ses services de communication soulignent la mise en place d'autres avancées, comme "l’augmentation de la prime du CIAEP passée de 350 € bruts à 450 € bruts". 

PMM dénonce aussi des prétendues "menaces et intimidations de représentants de la CGT" à l'encontre de "l'immense majorité des non-grévistes"Le communiqué stipule enfin que "des propositions de rencontre avec la direction de Perpignan Méditerranée Métropole ont été faites"

Sollicitée sur la question, la CGT assume avoir refusé ces entrevues. "Un fossé s'est créé entre la direction et les agents, argumente Guillem Vaulato. Ils n'ont plus confiance. Ils ne veulent s'adresser qu'aux élus". 

Louis Aliot s'en remet au préfet

De son côté, Louis Aliot juge le mode d'action des éboueurs "très impopulaire". "Les gens ne doivent pas bloquer ceux qui veulent travailler et un certain nombre de véhicules qui peuvent fonctionner".

“Si les négociations n’aboutissent pas, c’est au préfet de débloquer la situation”, considère le maire de la ville qui demande aux pouvoirs publics de "prendre leurs responsabilités"L'élu ajoute que la grève est selon lui conduite par "un syndicat minoritaire avec qui le dialogue est compliqué".

Guillem Vaulato reconnaît : la CGT a perdu les élections professionnelles de PMM mais selon lui, "Cela ne change rien au fait que 70% des éboueurs de l'agglomération sont en grève, après avoir eux-mêmes demandé à la CGT de les représenter dans leur mouvement social".

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