Un homme de 35 ans a été condamné, vendredi, à Perpignan, à 10 années d'emprisonnement pour avoir tué d'une balle, l'amant de sa compagne, femme fatale qui avait demandé "pardon" devant la cour d'assises en reconnaissant avoir attisé leur rivalité amoureuse. Le drame s'est produit en août 2010.
Le prévenu, mécanicien de profession, était jugé pour "assassinat", mais les jurés n'ont pas retenu la préméditation. Il a été condamné pour le "meurtre" de Medhi Daouadji, amant et cousin germain de sa compagne, abattu au terme d'une course-poursuite nocturne qui s'était achevée sur un rond-point de Perpignan, le 22 août 2010.
Selon son récit, l'accusé, armé d'un fusil à pompe à crosse et canon sciés, avait tiré de la main gauche tout en tenant le volant de la droite. Mais ce seul tir avait été fatal: deux plombs avaient pulvérisé la lunette arrière de la voiture de son rival et traversé l'appui-tête avant de transpercer le crâne, selon les expertises.
Triangle amoureux fatal à Perpignan : le mari écope de 10 ans pour avoir tué l'amant de sa femme
Au centre du trio amoureux, la jeune femme aujourd'hui âgée de 31 ans n'a comparu qu'en tant que témoin, mercredi. Mais elle a demandé "pardon" à l'accusé avec lequel elle avait vécu 11 ans, à leurs deux enfants, ainsi qu'à la famille de la victime, en disant: "ça a été une histoire triste par ma faute".
Elle a reconnu avoir attisé la compétition entre les deux hommes, en envoyant elle-même à son compagnon des photos de ses ébats avec son amant. Plus tard, l'accusé avait renvoyé à l'amant d'autres images explicites où il s'exhibait à son tour avec elle.
Le soir du drame, la jeune femme n'était rentrée que depuis une semaine auprès de l'accusé quand l'amant était venu klaxonner devant la maison.
Décrit comme "immature" et faible, l'accusé avait subi pendant des mois les allers-retours de sa compagne - connue à l'âge de 19 ans - jusqu'à "l'explosion émotionnelle", selon les experts psychiatres. La jeune femme avait de son côté longuement décrit la passion tumultueuse qui l'"attachait" à son cousin devenu irritable et violent, tout en disant de l'accusé: "je ne l'avais pas quitté, parce que je l'aimais quand même. (...) Je savais qu'il ne me ferait pas de mal".