La troisième circonscription des Pyrénées-Orientales va changer de camp. Conquise en 2017 par la République en marche, les cartes sont redistribuées. Pierre Bataille, candidat proche de Jean Castex, est évincé dès le premier tour. Dimanche prochain, le duel se fera alors entre le RN et la NUPES.
Surprise hier soir à l'annonce des résultats dans le fief de Jean Castex : le candidat Renaissance est éliminé dès le premier tour.
Pierre Bataille, proche de l'ancien Premier ministre, a obtenu 24,36 % des suffrages exprimés.
Un score insuffisant pour se qualifier au second tour de dimanche prochain, le 19 juin.
La majorité présidentielle devancée par la NUPES
C'est en découvrant le score des communes péri-urbaine, comme le Soler, que Pierre Bataille, le candidat de la majorité présidentielle, a compris qu'il allait perdre. Dans ces villes qui auraient dû lui être favorables, il est souvent devancé.
Pierre Bataille est devancé par l'alliance de gauche. L'ancienne gilet jaune Nathalie Cullell lui vole même la vedette à Prades où elle obtient 40 % des suffrages exprimés. Elle garde la tête froide : "Je n'arrive pas à avoir une grande satisfaction au vu des résultats du RN et de l'abstention. Il va falloir mobiliser les électeurs pour faire un front républicain car la démocratie est en danger."
Un second tour NUPES/RN
Dans l'ensemble de la circonscription, Nathalie Cullell termine deuxième avec 27,29 %. Elle talonne Sandrine Dogor-Such, candidate du Rassemblement national qui a amélioré son score de 9 points en cinq ans (27,67%). Entre la candidate du RN et la candidate NUPES, Pierre Bataille ne choisira pas au second tour : "Au second tour, je voterai blanc. J'ai mes convictions et je ne peux me résigner à l'une ou à l'autre candidate."
Adjointe de Louis Aliot à perpignan, Sandrine Dogor-Such progresse partout sur cette circonscription, la plus étendue de France, à l'instar du RN dans d'autres départements comme le Gard.