C'est la proximité avec l'Espagne et La Jonquera qui a décidé deux femmes, sociologues de l'université de Perpignan, à traiter ce problème. Celui du rapport à la prostitution, des jeunes hommes des Pyrénées-Orientales. Chaque jour, ils sont nombreux à se rendre dans les clubs à la frontière.
"Du visible à l'invisible" ou l'impact de la prostitution transfrontalière sur les jeunes des Pyrénées-Orientales, c'est le titre d'un ouvrage réalisé par deux jeunes sociologues de l'université de Perpignan.
Une étude de 2 ans commandée et financée par le conseil général des Pyrénées-Orientales, pour sensibiliser les jeunes aux nouvelles pratiques de la prostitution.
La marchandisation du sexe en Espagne depuis 15 ans et l'ouverture à la frontière avec la France d'établissements géants accueillant des prostituées ont contribué à décomplexer les clients et à faire sortir ce "commerce" de la clandestinité.
Ces clubs du sexe sont appréhendés comme des établissements de loisirs, de plaisir et de divertissement à l'image des cités du jeux comme Las Vegas. Un univers musical, coloré, sensuel pour la partie visible puis sexuel pour l'invisible avec des néons flashys et des codes "glamours" qui font passer la prostitution pour une activité ressentie par les jeunes comme normale.