70 salariés ont cessé le travail ce mardi matin, au Carrefour Château-Roussillon, de Perpignan. Ils débrayent contre le travail dominical dans les hypermarchés de l'enseigne. Un mouvement à l'initiative de la CFDT.
Jusqu'ici, les hypermarchés ne pouvaient ouvrir que 12 dimanches par an mais une modification de la convention collective pourrait permettre d'ouvrir tous les dimanches matins avec une majoration de 80% des rémunérations au lieu des 200% actuels. Au niveau national, la CGT et le CFDT s'y opposent.
Du côté de la direction de Carrefour, on affirme au contraire que la clientèle réclame cette ouverture dominicale. Une ouverture qui permettra la création de postes et qui se fera sur la base du volontariat des salariés.
70 salariés ont cessé le travail ce matin au Carrefour Château-Roussillon. Un mouvement à l'initiative de la CFDT.
•
©F3 LR
Selon Sylvain Macé (CFDT), délégué syndical du groupe, les salariés étaient notamment mobilisés à Perpignan, Ivry (Val-de-Marne), Nice (Alpes-Maritimes) ou Chartres (Eure-et-Loir).
Selon la direction, l'appel à débrayer lancé par la CFDT était suivi à la mi-journée par 1,5% des effectifs des hypermarchés.
Des négociations sont en cours avec les syndicats dans le cadre d'un projet d'accord qui concerne les 191 hypermarchés Carrefour SAS et ses quelque 60.000 salariés, même si l'enseigne n'entend pas forcément ouvrir l'ensemble de ses hypermarchés tous les dimanches matin.
Les hypermarchés Carrefour sont déjà autorisés à ouvrir 12 dimanches par an, s'ils commercialisent majoritairement des denrées alimentaires et si les salariés voient leur salaire majoré à 200%, d'après M. Macé.
L'enseigne ouvre aussi 5.000 magasins de proximité le dimanche jusqu'à 13H00.
Le projet propose d'ouvrir potentiellement les hypermarchés tous les dimanches matin. Un nouvel accord d'entreprise est cependant nécessaire.
Ouvrir le dimanche matin "est de plus en plus demandé par les clients", assure la direction, ce que conteste la CFDT. Mais "il n'y a aucune volonté d'ouvrir tous les hypermarchés le dimanche matin. Tout dépendra de l'environnement de chacun des magasins et de l'attente de ses clients", a précisé mardi à l'AFP un porte-parole du groupe.
Le syndicat dénonce un accord "inapplicable" et "des annonces d'embauches qui risquent de se faire au détriment du travail dans la semaine". Il souligne que la direction refuse de fournir aux syndicats la liste des hypermarchés concernés.
La CFDT dit avoir consulté "10.200 salariés à ce jour" dont "94% se sont prononcés contre le projet d'accord".