Fin de campagne pour les salades des Pyrénées-Orientales. Les maraichers catalans font leur compte. La saison avait bien démarré mais elle a mal fini. En cause, les grandes surfaces qui achètent à bas prix et qui revendent jusqu'à 4 fois plus cher.
La crise de la salade est structurelle et les maraîchers du Roussillon sont pour beaucoup, en grande difficulté.
Les jardins Saint-Jacques, c'est le poumon vert et agricole de Perpignan.
Sous les serres, ces 2 maraîchers inspectent les derniers plants de la saison de salades.
La campagne avait très bien commencé au coeur de l'hiver. Une pénurie en Espagne, due à des inondations, a fait flamber le marché, jusqu'à 90 centimes le plant payé au producteur français. Mais depuis plus d'un mois, ces agriculteurs vendent en dessous de leur prix de production, sans répercussion pour le consommateur.
On nous achète la salade 35 centimes et elle est revendue entre 1 euro et 1,20 dans les magasins. C'est indécent !
Toujours sur le fil du rasoir, ces 2 maraîchers qui emploient une trentaine de salariés à l'année, aimeraient pouvoir luttter à armes égales mais le problème structurel de la compétitivité leur paraît absent de la campagne électorale.
En Espagne, les ouvriers sont payés entre 5 et 6 euros de l'heure, contre 14 euros chez nous. Il n'y a pas de solution... Et les candidats à la Présidentielle n'en parlent pas, donc le maraîchage meurt à petit feu en France.
Chiffres à l'appui. En Pays catalan, près de deux tiers des maraîchers ont disparu en quinze ans.
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