Les surveillants pénitentiaires font connaître leur ras-le-bol. Deux jours après un grave incident en Normandie, une grève nationale a été lancée pour de meilleures conditions de travail.
15 à 20 postes supplémentaires, c'est ce que réclame Force Ouvrière Pénitentiaire à Perpignan. Le syndicat a débrayé ce mardi 27 juin pour dénoncer les conditions de travail des surveillants de prison. Une douzaine d'employés s'était déplacée dans les Pyrénées-Orientales mais aussi à Nîmes. La circulation a été bloquée une partie de la matinée au rond-point Maillol.
Ce mouvement de grève intervient deux jours après un incident ayant eu lieu en Normandie.
L'un des gardiens de la prison de Condé-sur-Sarthe a tenté de se défendre lorsqu'un détenu l'attaquait, ce dimanche. Il s'est pris trois coups de pic artisanal : deux dans le crâne, un dans le dos. Après des examens, ses poumons ne sont pas perforés. Le surveillant blessé est ressorti dans la soirée des urgences avec plusieurs points de suture et 10 jours de soin. Il se dit choqué.
Les 26 000 agents à officier dans le milieu carcéral français réagissent au quart de tour pour faire remonter leurs revendications dans un élan national.
Le burn-out s'installe.
explique Frédéric Jéhot, délégué syndical à Perpignan. "Surcharge de travail, fatigue et tension avec les détenus (...) surpopulation, agression, menaces... Le terreau pour une difficulté dans notre métier".
Dans la prison de la capitale des Pyrénées-Orientales, 70 détenus dorment sur des matelas à même le sol.
Force Ouvrière a publié un communiqué dans lequel le syndicat énonce ses recommandations. Au sein de 200 prisons française, est demandé : une revalorisation salariale et des primes afin de rendre la carrière plus attractive, le passage en catégorie B pour les personnels du corps d’encadrement et d’application, ainsi que le passage des officiers en catégorie A.