Mobilisation pour la mémoire de Fiona et contre la maltraitance

Les hommages à Fiona se sont multipliés en France. Des manifestations organisées à la mémoire de cette petite fille de 5 ans qui aurait succombé aux coups de son beau père. Dans la région à Lézignan-Corbières ou encore à Bessan, des marches blanches en petit comité ont eu lieu ce dimanche.

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Plusieurs défilés et marches blanches ont été organisés, ce dimanche, en Languedoc-Roussillon.
Exemple à Bessan dans l'Hérault et à Lézignan-Corbières dans l'Aude.



Plus de 2.000 personnes défilent "pour Fiona" à Clermont-Ferrand

Plus de 2.000 personnes ont participé dimanche à Clermont-Ferrand à une marche blanche en mémoire de Fiona, dont la mère et son compagnon ont avoué la mort après quatre mois de mensonges, d'autres hommages ayant eu lieu en France.
Nicolas Chafoulais, le père de la fillette de cinq ans dont le corps n'a pas été retrouvé, était en tête du cortège, sous une banderole "Pour Fiona", encadrée de coeurs et photos.

Avant le départ place de Jaude au centre-ville, les organisateurs ont appelé au calme et une femme a lu un texte donnant fictivement la parole à Fiona.
"Aujourd'hui sera un grand jour, ils seront tous là pour moi. J'étais la douceur, la candeur et l'innocence, je ne méritais pas leur violence", a-t-elle dit au milieu des larmes et des étreintes.

Le cortège, fort de 2.200 personnes selon la police, a pris ensuite la direction de l'appartement où vivaient Fiona et sa mère Cécile Bourgeon qui a prétendu depuis le 12 mai qu'elle avait disparu dans un parc, avant d'avouer sa mort la semaine dernière.

La mère et son compagnon, dont les versions divergent sur les circonstances du décès, ont été écroués, Cécile Bourgeon accusant Berkane Makhlouf d'avoir porté un coup mortel à sa fille, ce qu'il nie en parlant d'accident domestique.

Reportage : Frédéric Cuvier et Arthur John

Pas là pour juger

Dans la foule, beaucoup de femmes et d'enfants, roses blanches, ballons blancs ou peluches à la main. Des tee-shirts à l'effigie de Fiona avec la mention "Repose en paix petit ange".
Josiane, la cinquantaine, porte un ange en plâtre avec un brillant dans la main, figurant la petite Fiona qui "brille dans le ciel comme un diamant", affirme-t-elle, venue "par solidarité" car l'affaire "touche profondément tous les Clermontois".
"On espère surtout retrouver son corps pour que la famille puisse faire son deuil et que l'on sache ce qui s'est vraiment passé", ajoute-t-elle.

Des recherches ont été effectuées en vain autour du lac d'Aydat, près de Clermont, où le couple aurait enterré la fillette d'après ses déclarations en garde à vue. Selon le parquet, les fouilles doivent reprendre après leurs auditions par le magistrat instructeur.

"Cette petite n'a pas eu la vie qu'elle méritait et je veux qu'elle ait un bel hommage", a souligné Laure Espinoza, 30 ans, organisatrice de la marche.
Cette habitante d'un quartier voisin de celui de Fiona, qui ne connaissait ni sa mère ni son compagnon, et n'a pas participé aux recherches initiales, explique son geste par le fait qu'elle a aussi deux enfants et qu'elle ne comprend pas.
"On n'est pas là pour juger qui que ce soit, ni faire les enquêteurs", dit-elle, refusant "tout appel à la vengeance ou à la haine", alors que les aveux du couple passent mal parmi ceux qui s'étaient mobilisés à Clermont après le 12 mai.
"Ils ont ôté la vie à Fiona. Ôtons leur la liberté", affirme une banderole en fin de cortège, tandis que l'on dépose fleurs et peluches devant l'ancien domicile de la fillette. "On est là pour qui ? Fiona", crie la foule.

La retenue du père de la fillette contraste avec certaines démonstrations de douleur.
"Les gens ne se réunissent que quand il y a des drames (...) C'est surtout pour ma fille que c'est important. Je veux qu'on me rende son corps et mon autre fille (Eva, la petite soeur de Fiona, ndlr) et qu'ils (Bourgeon et Makhlouf, ndlr) prennent leur peine méritée", lâche-t-il, mâchoires serrées.

D'autres hommages ont été rendus, dimanche, après des appels sur Facebook. Ils ont rassemblé une trentaine de personnes à Paris, une soixantaine à Marseille, une cinquantaine à Rouen et une centaine à Périgueux derrière un groupe d'enfants portant une banderole "Fiona, soutien à ton papa".
D'autres marches ont rassemblé environ 150 personnes à Ussel (Corrèze) et une centaine se sont réunies à Arras (Pas-de-Calais) pour Fiona et Typhaine, une fillette au destin similaire, enterrée par sa mère et son beau-père dans une forêt en 2009. Samedi, une dizaine de personnes s'étaient rassemblées à Sarreguemines (Moselle) et une veillée avait été organisée au Havre.

 

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