Le train des primeurs Perpignan - Rungis est-il amené à disparaitre ? L'enjeu économique et environnemental est important. Il convoie plus de 400 000 tonnes de fruits et légumes par vers le marché international. Sans train, ce serait rajouter 250 poids lourds supplémentaires sur les routes. 

"La SNCF veut liquider le train de fret Perpignan-Rungis, sauvons-le !" le collectif des cheminots communistes a lancé un appel le 7 mai pour défendre le dernier train de fruits et légumes. "Alors que la plate-forme multimodale de perpignan saint Charles qui a coûté près de dix millions d'euros aux contribuables, demeure à ce jour sous-exploitée. Cette décision est un non sens écologique, économique et social. Elle aura pour conséuqence de mettre, chaque jour, 250 poids lourds supplémentaires sur la route."

Une pétition a été lancée pour le maintien de la ligne. Elle a été signée par plus de 9500 personnes. 
 


Wagons usés et vétustes


En place depuis 12 ans, le train – vieux de 40 ans – ne serait en fait bientôt plus en état de fonctionner ; avec au cœur du problème ses 82 wagons, usés et vétustes. Louer des wagons neufs serait synonyme d’un coût trop élevé pour les transporteurs, et l’actuel contrat en cours, dont la date d’expiration est fixée au 30 juin, n’est toujours pas renouvelé.

Autre conséquence hypothétique soulevée par le collectif : plus d’une centaine de postes pourraient disparaître, sans compter des dizaines d’autres emplois de sous-traitants également en jeu.
 

Un non-sens économique et écologique


Les élus locaux se sont mobilisés. Dès le 27 mars, Dans un courrier adressé à Guillaume Pepy, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie appellait les acteurs du dossier à trouver une solution pérenne pour le devenir de cette liaison de fret. "Perpignan ne sera alors plus la plateforme centrale puisqu'elle sera de fait déplacée à Barcelone avec comme conséquence la perte d'emplois sur la manutention. C'est un non-sens économique et écologique.".
 

Je réunirai la semaine prochaine les acteurs concernés pour qu'on trouve une solution pour que ces marchandises ne se retrouvent pas sur la route


Les choses se sont accélérées en cette fin de semaine. Interrogée sur LCI, la Ministre des transports, Elisabeth Borne indiquait vouloir réunir "la semaine prochaine les acteurs concernés pour qu'on trouve une solution pour que ces marchandises ne se retrouvent pas sur la route."
 
Enfin, samedi, dans le Parisien, Stéphane Layani, PDG de la Semmaris, qui gère le marché d’intérêt national de Rungis (MIN), se dit prêt à "mettre la main à la poche" pour sauver la ligne. Et annonce investir 300 000 euros à destination des transporteurs, Roca et Rey.  La somme leur permettrait de louer les trains de la SNCF de façon "temporaire", un à deux ans. "Une très bonne nouvelle pour saint Charles et pour perpignan," se félicite Romain Grau, député LaREM des pyrénées-orientales.
 


Menace sur l'autoroute ferroviaire entre Barcelone et Rungis


"Si tout le monde fait un effort, nous trouverons une solution", présume Stéphane Layani. Pour le MIN de Rungis, l'enjeu est important. Car selon le Parisien, l’éventuelle fermeture de la ligne Rungis - Perpignan menace un autre projet ambitieux du MIN : une autoroute ferroviaire entre Barcelone et Rungis.
 
Le train des primeurs Perpignan - Rungis est-il amené à disparaitre ? L'enjeu économique et environnemental est important. Il convoie plus de 400 000 tonnes de fruits et légumes par vers le marché international. Sans train, ce serait rajouter 250 poids lourds supplémentaires sur les routes. ©F3 LR
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