Depuis vendredi 12 février, Sabrina Meulen était jugée devant les Assises des Pyrénées-Orientales, pour "violences répétées ayant entraîné la mort sans intention de la donner" sur Mila, 2 ans. L'accusée a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle.
Des aveux qui n'ont pas convaincu
Dès ce soir, Sabrina Meulen dormira en prison. Le verdict est tombé, elle a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Pyrénées-Orientales pour avoir donné la mort à la petite Mila, sa belle-fille, le 2 août 2016. L’avocate générale avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Sabrina Meulen, âgée de 35 ans, le jury a suivi.
L’avocate générale n’a pas été convaincue par les aveux à demi-mots de l’accusée. Elle s'est adressée à Sabrina Meulen : « Nous n’avons pas de réponses sur les 50 ecchymoses, ce que vous expliquez n’est pas compatible sur le plan médico-légal, il y a tous les bleus, les ecchymoses, sur le visage, la tête, le corps de la petite Mila. Nous n’avons pas d’explications rien, à part un "oui c’est bon c’est moi qui l’ai secouée."»
Elle a ainsi qualifié l'attitude de l'accusée pendant le procès de "rendez-vous manqué (...) avec la vérité".
Syndrome du bébé secoué
Le drame s’est produit il y a plus de 4 ans à Trouillas près de Perpignan. Mila, 2 ans, vivait alors avec Sabrina Meulen qui en avait la garde et ses 4 enfants, son père (aujourd’hui décédé) étant incarcéré au moment des faits pour des délits routiers.
La belle-mère fait venir un médecin pour la petite qui serait tombée sous la douche. Transportée aux urgences de Perpignan puis par hélicoptère au CHU de Montpellier, Mila a finalement succombé à ses blessures.
L’autopsie révèlera des marques de maltraitance. Mais Sabrina Meulen nie les faits qui lui sont reprochés et s’en tient à sa version. Et ce jusqu’à l’avant dernier jour du procès, mardi, où elle avoue à demi-mots, accablée par les rapports d’enquête et les conclusions des experts légistes.
Pour le médecin légiste, le décès de la petite Mila, âgée de 2 ans au moment du drame, est dû à un "œdème cérébral consécutif à des hémorragies provoquées par de multiples lésions". Ce dernier - qui a examiné le corps du bébé - ajoute que les lésions ne peuvent s'expliquer par une chute unique. Il a relevé sur le corps de l'enfant, une cinquantaine d'ecchymoses, qui seraient expliquées davantage par des pressions que par des coups.
Mardi 16 février 2021, à l'audience des Assises des Pyrénées-Orientales, la jeune femme de 35 ans a partiellement reconnu avoir brutalisé la fillette de son compagnon.