Mort de Steve : des rassemblements à Perpignan et Montpellier

Dans tout le pays, des rassemblements notamment de groupes de gilets jaunes ont eu lieu samedi 3 août en hommage à Steve Maia Caniço, noyé dans la Loire le soir de la Fête de la musique. A Montpellier et Perpignan, entre 150 et 200 personnes ont manifesté contre une police jugée responsable.
 

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A Montpellier, environ 150 manifestants, une majorité de gilets jaunes, mais aussi des membres de la Ligue des droits de l’homme et quelques représentants du monde de la free party, se sont rassemblés à 14h devant l’Opéra, place de la Comédie, en hommage à Steve Maia Caniço. Le corps de ce jeune homme de 24 ans, tombé dans la Loire à Nantes lors d’une intervention de la police le soir de la Fête de la musique, a été retrouvé seulement lundi 30 juillet.

"Police partout, justice nulle part", scandaient les manifestants, certains en brandissant des pancartes "Castaner assassin". D’autres arboraient aussi le nom de Zineb Redouane, une octogénaire morte à Marseille en novembre 2018 après avoir été blessée par une grenade lacrymogène. Le rassemblement s’est dirigé vers la préfecture, avant de se disperser.

"Je ne comprends pas qu’il puisse encore y avoir un déni, malgré tous les témoignages", s'insurge Kaina, une gilet jaune. Même indignation chez Thomas : "Moi je fais partie du mouvement free party depuis 20 ans, j’ai fait des teufs dans des endroits plus dangereux et il y a jamais eu un seul pépin. Là les flics se pointent et il y a 15 personnes qui tombent à l’eau, 15 !"
 

"On n'a plus le droit de manifester"


A Perpignan, entre 150 et 200 personnes s’étaient également rassemblées la veille pour défiler dans les rues, en réclamant "Justice pour Steve".

"Ça peut toucher n’importe lequel de nos gamins, on n’est pas à l’abri de se faire charger n’importe quand par les forces de l’ordre sous prétexte qu’on fait un peu de désordre", déclare ainsi Laetitia.

Ce que je dénonce en particulier c’est cette répression qui a commencé bien avant le mouvement des gilets jaunes, on n'a plus le droit de manifester, chaque fois qu’on essaye de dire notre désaccord en public, dans la rue, on nous en empêche systématiquement, on a plus le droit de parler, de s’exprimer, de penser.

 
Entre 150 et 200 personnes ont défilé vendredi 2 août dans les rues de Perpignan pour réclamer justice après la mort de Steve Maia Caniço, à Nantes. Images : Alain Sabatier. ©France 3 Occitanie


Le rapport de l'IGPN sur la mort de Steve, dévoilé mardi 31 juillet, a été jugé par certains trop favorable aux policiers. Selon la "police des polices", "il ne peut être établi de lien entre l'intervention des forces de police (...) entre 04H20 et 04H52 quai Wilson à Nantes et la disparition de M. Steve Maia Caniço après 04H00 dans le même secteur". Mais des zones d'ombre demeurent : pour "aller plus loin", le Premier ministre Edouard Philippe a demandé une enquête de l'inspection générale de l'administration (IGA).

 
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