Mosquée, communauté juive : des membres du groupe néo-nazi Combat 18 Espagne cherchaient des armes pour commettre des attentats

16 personne affiliées au groupe néo-nazi Combat 18 en Espagne ont été interpellées mercredi 18 octobre dans le cadre de l'opération Dracarys. Ce groupe, prônant des idéologies proches du nazisme, dont le racisme et l'antisémitisme, et ayant des liens avec la France envisageait des attaques contre des mosquées, des intérêts de la communauté juive, et des locaux religieux.

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La mort du professeur Dominique Bernard et l'attentat de Bruxelles ont démontré, s'il le fallait encore, que l'islamisme radical restait une menace pour les pays démocratique européen. Mais un autre risque est également identifié : celui venant de l'extrême-droite. Ce terrorisme n'est pas pris à la légère de l'autre connait des Pyrénées comme l'ont prouvé les Mossos catalans mercredi 18 octobre. 

Une importante opération policière, baptisée Dracarys, a été menée contre le réseau néo-nazi Combat 18 installés sur tout le territoire espagnol. Au total, 16 personnes, pour la plupart des hommes de nationalité espagnole, ont été arrêtées pour leur relation avec Sang et Honneur.

Des mosquées et des la communauté juive visées

Ce petit groupe de partisans d'extrême droite a pour objectif de propager son idéologie radicale proche des thèses nazies, comme le racisme et l'antisémitisme, et de pratiquer la lutte armée. Un mouvement bien connu en France. En 2014, dans le Doubs, trois membres français du groupe "Sang et honneur, Combat 18", n'hésitant pas à se présenter cagoulés et armés, avaient été interpellés.

Une semaine plus tôt avant leur interpellation, le 12 octobre dernier, certains d'entre eux n'avaient d'ailleurs pas hésité à agresser un sans-abri d'origine marocaine à Barcelone.

En Espagne, selon les Mossos, les militants néo-nazis avaient déjà identifié des objectifs à attaquer et étaient en mesure d'obtenir des armes à feu pour mener à bien l'attaque. Les 16 membres de Combat 18 Espagne, la branche armée de Sang et Honneur projetaient ainsi d'attaquer des mosquées, des intérêts et des locaux juifs. Ils ne leur manquait que les armes.

Une mouvance en pleine expansion

Combat 18 (1=A, 8=H pour Adolf Hitler) s'inscrit dans une idéologie violente à motivation raciste, basée sur des théories du complot et défendant la suprématie de la race blanche. Les dirigeants politiques, les ONG travaillant pour les droits des immigrants et les minorités, y compris les personnes ayant des handicaps, les musulmans, les juifs, les membres de la communauté LGBTI sont leurs principales cibles.

Ses membres interpellés sur le territoire espagnol - âgés de 29 à 49 ans, ayant un passé de crimes haineux et fortement radicalisés - avaient lancé une campagne pour tenter de recruter de nouveaux adeptes. "Nous avons vu qu'ils augmentaient le recrutement , qui s'était multiplié de façon exponentielle avec la diffusion de propagande envers les personnes vulnérables dans le but de les inclure dans l'organisation", a assuré lors d'un point presse, le 19 octobre 2023, David Sánchez, patron des Mossos.

Des liens avec l'étranger dont la France

Combat 18 Espagne avaient des liens "clairs et évidents" avec des factions d’autres pays. Bien qu'ils disposaient d'une autonomie pour décider des actions, ils recherchaient la complicité des autres sections pour se soutenir mutuellement. De même, elles étaient régies par un document de référence international qui fixe les lignes directrices des différentes sections nationales.

D'après le journal El Periodico, qui donne beaucoup plus de détails sur ce dossier : "au cours de la surveillance du groupe, il a été constaté plusieurs voyages en France , ainsi que des amis français sur le territoire espagnol, pour organiser de l'aide. Le soutien financier des Français a été demandé lors de réunions qui ont eu lieu non loin de la frontière catalane des Pyrénées, non pas dans les villes, mais dans les villages."

Début 2020, en Allemagne, le groupuscule néo-nazi a été interdit après l'assassinat d'un élu proréfugiés six mois plus tôt.

En Catalogne, a précisé David Sánchez, les principales menaces à la sécurité restent le jihadisme et les groupes d'extrême droite, "avec une activité constante et cohérente", même si aucune augmentation significative n'a été détectée ces derniers mois, comme le rapporte le site Cronica. Le chef des Mossos souligne que les opérations réalisées se sont produites à un moment de "phase de création, de conception, dans laquelle la menace n'existe pas encore pour les citoyens". 

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