"Manœuvres frauduleuses visant à altérer la sincérité du scrutin et les résultats des élections". C'est le recours que Brice Lafontaine, colistier du candidat LERM Romain Grau, a déposé à titre personnel après les élections municipales de Perpignan. Un recours qui vise Jean-Marc Pujol.
Il demande l'annulation des dernières élections municipales de Perpignan pour manoeuvres frauduleuses de Jean-Marc Pujol, le maire LR sortant, battu le 28 juin par Louis Aliot.
Colistier de la liste LREM du député Romain Grau, Brice Lafontaine affirme agir uniquement à titre personnel.
Des "manoeuvres frauduleuses" d'abord dénoncées par Louis Aliot
Ironie du sort, Brice Lafontaine s'appuie sur la citation directe déposée par Louis Aliot, maintenant maire Rassemblement national de Perpignan, avant le second tour des élections. Le candidat RN y accusait alors notamment Michel Sitja, directeur de l'office HLM de Perpignan, d'avoir fait des promesses répétées d'attribution de logements. Le candidat RN associait alors Jean-Marc Pujol à ces agissements, comme l'ont détaillé dans un article nos confrères de l'Indépendant présents à l'audience.Le candidat RN ayant remporté le scrutin, il n'a évidemment pas déposé de recours en annulation de sa propre élection.
Brice Lafontaine justifie son recours par une démarche citoyenne
Mais le colistier de Romain Grau, Brice Lafontaine, a décidé de mener le combat et demande l'annulation des deux tours, une alerte sur le même sujet ayant été envoyée par une autre candidate centriste, Clotilde Ripoull au préfet avant le premier tour des municipales.Bizarre à première vue de vouloir annuler une élection pour fraude alors même que le "tricheur" présumé a été débarqué à l'issue du scrutin et qu'un nouveau vote pourrait, pourquoi pas, le remettre en lice. Mais la logique politique de Brice Lafontaine est tout autre.
S’il y a effectivement eu fraude, alors nous pouvons tout à fait penser que Jean-Marc Pujol n’aurait pas obtenu un score le plaçant en duel au second tour. Le duel aurait été différent et j’ose penser que Louis Aliot aurait perdu. Mais pour le savoir, encore faut-il refaire des élections, et nous n’en sommes pas là.
Le reportage à Perpignan de Joan Lopez et Frédéric Jeannerat.