Résultats Municipales à Perpignan : Louis Aliot (Rassemblement national) élu

Louis Aliot (Rassemblement national) devance le maire sortant Jean-Marc Pujol (53,09% contre 46,91%). Au 1er tour, Louis Aliot, qui devait face à un front républicain, était arrivé nettement en tête. 

Les projecteurs sont une nouvelle fois braqués sur Perpignan: "En 2014, les télévisions étaient toutes venues, il y avait même des Suisses et des Américains parce que c’était la 1ère ville qui allait basculer. Elle n’a pas basculé et cette fois-ci elle ne basculera pas non plus", assurait Jean-Marc Pujol pendant notre débat le 16 juin. Il y croyait fort mais il a perdu cette fois-ci. Vers 19h30, il s'est avoué vaincu et s'est enfermé dans son bureau, attendant les résultats définitifs avant de s'exprimer vers 20h30. Son camp estimait une défaite à 54-46. Le front républicain, fragile, n'a pas suffi et le Rassemblement national remporte sa première ville de plus de 100 000 habitants.
 

C'est un travail qui dure depuis longtemps. On a beaucoup pris sur la tête. A force de se faire connaître, de se présenter tels que nous sommes, tel que je suis, les Perpignanais ont choisi

Louis Aliot


Louis Aliot est le nouveau maire de Perpignan."C'est un travail qui dure depuis longtemps. On a beaucoup pris sur la tête. A force de se faire connaître, de se présenter tels que nous sommes, tel que je suis, les Perpignanais ont choisi. Je ne m'attendais pas à une victoire aussi nette mais cela prouve qu'il y a des gens qui ont adhéré à mon projet et des gens qui ne voulait plus voir ce système en place au delà de la personnalité du maire sortant. Et ils ne l'auront plus. Le sursaut de participation, il a été pour nous. Déjà en 2014, j'avais augmenté mon score de 5000 voix entre les deux tours donc il y avait une réserve de voix". 

Un peu plus tard, devant ses soutiens, il a poursuivi : "nous allons enfin pouvoir travailler à Perpignan, travailler à rendre une ville plus juste, plus sûre. Le front républicain est tombé comme il pourrait bientôt tomber ailleurs". 
 

"Nous partions de loin et nous sommes arrivés pas trop loin. Mais c'est la loi de la démocratie que je respecte. J'invite tout le monde maintenant à se préoccuper de l'avenir de Perpignan, de faire en sorte que cette ville se développe. Il faut que nous y contribuions tous, " a déclaré Jean-Marc Pujol, le maire sortant battu. 

Nous partions de loin et nous sommes arrivés pas trop loin

Jean-Marc Pujol

Une brève manifestaion d'une centaine de personnes s'est déroulée pour contester la victoire de Louis Aliot.

La participation en forte hausse: 

Au 1er tour, le 15 mars, le taux d'abstention à Perpignan était de 39,73 % contre 51,36 % au niveau des Pyrénées-orientales. L'attitude des abstentionnistes était très attendue. Le taux de participation dans les Pyrénées-orientales était de 20,71% à midi. Il était de 22,07% à midi ce 28 juin. Une hausse donc de 1,36 %. Puis de 45,32 % à 17h soit une hausse de plus de trois points.  Mais à Perpignan, la mobilisation a été beaucoup plus forte: 47,2% contre 39,7% (soit 7 points de plus) selon une estimation de l'Institut IPSOS/STERIA pour France Télévisions, Radio France et les Chaînes Parlementaires

Les enjeux du second tour

Perpignan était l'objectif national prioritaire pour le Rassemblement national. En cas de victoire à l'élection municipale le 28 juin, le mouvement de Marine Le Pen serait alors pour la première fois, à la tête d'une ville de plus de 100.000 habitants. Même si officiellement, Louis Aliot se présente sans étiquette. Les projecteurs sont donc encore orientés vers la préfecture des Pyrénées-orientales. 

Comme en 2014, la gauche a finalement décidé de se retirer de la course pour faire barrage au candidat du rassemblement national. Le député La République en marche Romain Grau arrivé en 4ème position a également appelé à faire barrage à Louis Aliot. Jean-Marc Pujol bénéficie donc d’un Front Républicain.

Robert Ménard, triomphalement réuni au premier tour à Béziers avec 68,74% des votes, est venu soutenir Louis Aliot

Pour connaître le résultat du second tour dans votre commune: 

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Le 1er tour:

Jean-Marc Pujol, maire sortant se représentait. Face à lui, 8 candidats. Perpignan est une ville au centre droit depuis 60 ans, mais la droite partait divisée. Outre Jean-Marc Pujol, la liste divers droite dissidente des Républicains conduite par Olivier Amiel et celle de Romain Grau (LREM). Pour une fois, la gauche était unie à Perpignan, ou presque (la liste une liste "L’Alternative" conduite par Caroline Forgues était soutenue par La France Insoumise, PCF et NPA) mais EELV et le parti socialiste partent groupés avec Agnès Langevine.

Louis Aliot est sorti largement en tête du 1er tour avec 35% des voix. Deuxième, Jean-Marc Pujol, 18 % seulement. Louis Aliot a devancé Jean-Marc Pujol de 4500 voix, un écart trois fois plus important qu’en 2014. Plombé notamment par les divisions, le maire sortant a réalisé un score historiquement faible (18,43% des voix).

2014

Au 1er tour, en 2014, Louis Aliot (de nouveau candidat) était arrivé en tête avec 34,18% des voix devant Jean-Marc Pujol (30,67%), Jacques Cresta (11,87%) et Clotilde Ripoull (9,62%). Au second tour, Jean-Marc Pujol s'était imposé avec 55,11% des voix face à Louis Aliot (44,89%)

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