Municipales à Perpignan : Le n°3 de la liste de Romain Grau (LREM) votera Aliot au second tour

Alain Cavalière, colistier du marcheur Romain Grau qui a retiré sa liste pour faire barrage au RN, apporte son soutien à… Louis Aliot face au maire sortant les Républicains Jean-Marc Pujol ! C’est le deuxième de cette liste à rompre la digue en quelques jours.
 

Il se dit lassé par l’hypocrisie. Dans un communiqué, Alain Cavalière n’y va pas par quatre chemins : oui il votera pour le candidat du Rassemblement National, et il l’assume : “Je connais Louis Aliot, et rien dans son programme ne me semble de nature à menacer les fondements de la République aussi, c’est avec détermination et sans état d’âme, que je lui apporte mon soutien pour : « voir l’avenir en grand "

Le front républicain ? Une escroquerie intellectuelle (Alain Cavalière)

Cet ex président du tribunal de commerce avait rejoint la liste du marcheur Romain Grau, ancien adjoint aux finances à la mairie qui a choisi de faire dissidence pour ces municipales.

La liste est arrivée 4e, rassemblant 13 % des électeurs. Au terme d’un premier tour qui a vu Louis Aliot prendre une large avance (35 % des voix) devant le maire sortant (18 %), et la liste EELV/PS d’Agnès Langevine (14%). Comme Romain Grau, cette dernière s’est retirée pour laisser place à un duel, remake de 2014.

Mais ce nouveau front républicain suscite de nombreux remous. Alain Cavalière y voit « une escroquerie intellectuelle », et fustige au passage l’attitude de sa tête de liste : “À Perpignan, après avoir dit « pis que pendre » de son bilan, les têtes de liste une à une font allégeance au maire sortant qui grand seigneur « apprécie les retraits républicains ». Quel spectacle affligeant".

Une autre colistière d’En Marche a déjà dit oui à Aliot

C’est le deuxième membre de la liste Grau à rompre la digue pour ce 2e tour. La n°10 Josianne Cabanas a dit "non au front républicain, oui à Louis Aliot" le 29 mai dernier sur les réseaux sociaux, au nom de sa liberté de choix.

Cette ancienne membre de l’équipe municipale se dit convaincue que "l’opération sauvetage de Perpignan passe par le vote Aliot". Dans un tweet, le député catalan, candidat de l’Union des droites voit dans ces ralliements "un front républicain qui prend l’eau".

Le « no comment » de Romain Grau

Sur les réseaux sociaux, après un long silence, l’ex tête de liste de la République en Marche explique qu’il ne fera pas de commentaires :

“Il s’agit de démarches individuelles qui ne peuvent engager ni la liste que j’avais l’honneur de conduire, ni la République en marche dont ils ne sont pas membres. Je regrette ce choix mais je ne le commenterai pas”.

Et il réaffirme sa position :

“ J'en appelle à faire barrage au Rassemblement National de Louis ALIOT dans l'intérêt de Perpignan et de ses habitants.”

 

Jean-Paul Alduy, l’ancien maire de Perpignan, qui figure en dernière position sur la liste En Marche, veut relativiser. "Localement, ces personnes sont déjà connues pour leur connivence avec la droite extrême. Je ne suis pas très étonné. Mais dans un contexte complètement perturbé, certains croient bon de rajouter un peu plus de brouillard au brouillard. Moi je suis un Républicain, je n’ai pas besoin de dire pour qui je vais voter".

De son côté, dans un communiqué adressé à la presse, le maire actuel Jean-Marc Pujol lance une nouvelle salve contre son adversaire, pointant selon lui « l’inexpérience et la méconnaissance des dossiers du candidat Aliot et de son équipe ».

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