Municipales à Perpignan : le soutien très appuyé de Carole Delga à Jean-Marc Pujol

A Perpignan, la campagne pour le second tour des élections municipales est entrée dans sa dernière ligne droite. Avec virulence. Le maire sortant Jean-Marc Pujol a répondu aux attaques du duo Robert Ménard et Louis Aliot et a reçu le soutien sans ambiguïté de la présidente de région Carole Delga. 

 

Elle était attendue. La réponse de Jean-Marc Pujol au duo Louis Aliot/Robert Ménard est tombée ce vendredi matin. Après la conférence de presse commune jeudi 11 juin entre le maire de Béziers et le candidat du Rassemblement National, favori pour le deuxième tour des élections municipales, le maire sortant de Perpignan a dressé un tableau comparatif très personnel de l’action des deux hommes intitulé « Faut-il comparer Béziers à Perpignan ou bien Ménard à Aliot ». Une argumentation que Jean-Marc Pujol introduit par cette formule « Qu’est ce qui les unit ? Rien ( NDLR : écrit en gros) si ce n’est leur approche populiste et une vision commune de l’exclusion ». 

 

Tableau comparatif flatteur pour Ménard, offensif contre Aliot

 

S’ensuit un tableau comparatif de type « excel » aussi flatteur pour Robert Ménard qu’offensif contre Louis Alliot. On y relève notamment quelques oppositions du style  : « Il travaille beaucoup, il est rassembleur et sait s’entourer de collaborateurs sérieux et compétents» pour Robert Ménard à comparer avec « Il est seul, souvent mal accompagné et il divise » ou « il n’est pas contrariant : il a toujours approuvé les décisions du conseil municipal » pour Louis Aliot.

Plus personnel encore, ces propos de Robert Ménard sur France Bleu Roussillon, retranscris à dessein : « C’est un bon copain avec qui boire des coups ! »

 

« Un homme déjà mis en examen qui ne s’intéresse ni à la gestion, ni aux conseils municipaux »

 

D’autres coups sont d’ailleurs portés par l’équipe Pujol qui évoque « ce professionnel de la politique », ce « candidat à 17 élections dont 13 depuis 2007 », un homme « déjà mis en examen » qui « ne s’intéresse ni à la gestion, ni aux conseils municipaux » et « préfère Paris à Perpignan, sans pour autant siéger davantage à l’Assemblée Nationale ». Ambiance….

Un communiqué au vitriol, dont on attend la réponse, qui énumère les angles d’attaque du maire-candidat LR dans ce duel des droites du 28 juin prochain et qui promet un débat musclé le mercredi 17 juin prochain à 18h sur l’antenne de France 3 Languedoc-Roussillon.

 

 

Carole Delga très virulente contre Aliot 

 

Pour rajouter du piment, Carole Delga s’est invitée dans le débat. Profitant d’une visite destinée à l’aide aux entreprises, la  présidente PS de la région Occitanie a passé près de 2 heures à Perpignan en s’affichant en permance aux côtés du maire sortant. Visite de commerces, conférence de presse en compagnie de l’ensemble des présidents d’intercommunalité des Pyrénées-Orientales,  Carole Delga n’a pas fait le service minimum.

Elle a appelé très clairement à voter pour le candidat LR. Sans équivoque :

« C’est un combat qui est pour moi très important et très structurant. Vous savez, quand on est devant les monuments aux morts de France, je veux pouvoir lire les noms en étant droite et en regardant ces hommes qui ont sacrifié leur vie pour la devise républicaine. Ils ont sacrifié leur vie en se levant contre le régime nazi dont les idées viennent de l’extrême droite. C’est cela le combat contre l’extrême droite et la République. Et c’est en cela que nous appelons de façon unanime à voter Jean-Marc Pujol ». 

« A Béziers, on a fiché des gosses selon leur nom ! C’est ça Béziers ! Béziers, c’est 31% de pauvreté en plus avec Ménard. Il faut dire les choses ! » Carole Delga

Sans même attendre de relance sur l’opportunité d’un front républicain, Carole Delga a rajouté : « Pourquoi dire que cela ne fonctionne pas ? Mais revenons aux fondamentaux ! C’est quoi être français ? C’est quoi être libre ? C’est quoi avoir la liberté de donner une opinion ? ».

Sa dernière charge sera contre le maire de Béziers, venu hier appuyer Louis Aliot : «Il faut arrêter l’escroquerie ! » a lancé d’emblée la présidente de l’exécutif, reprenant ensuite : «A Béziers, on a fiché des gosses selon leur nom ! C’est ça Béziers ! Béziers, c’est 31% de pauvreté en plus avec Ménard. Il faut dire les choses ! Quand on veut vous faire croire que Louis Aliot va amener une nouvelle vitalité, mais regardez son travail de député ! En 3 ans, qu’est-ce qu’il a fait pour la jeunesse ? Quel projet a-t-il porté ? » a conclu Carole Delga avant d’adresser un message aux électeurs tentés par l’abstention  mais surtout aux responsables locaux, très timides quant à la mise en place d’un front républicain : « J’espère que d’autres voix vont suivre. Il y a des expressions qui vont voir le jour ! Qui doivent voir le jour ! Dans une élection, c’est le sprint final qui compte ! ».

A Perpignan, il est clairement lancé. 

 

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