Un collectif composé d'une quinzaine d'associations, partis politiques et syndicats demande le retrait de la crèche située dans l'hôtel de ville de Perpignan. Ils dénoncent une non-compatibilité avec le principe de laïcité.
C'est une polémique devenue récurrente à l'approche de Noël. Chaque année désormais, l'installation de crèches dans les mairies suscite son lot de réactions sur le thème de la laïcité. A Perpignan, le maire Rassemblement national a réaffirmé son attachement à la tradition.
"Notre Pessebre est là et y restera" a martelé Louis Aliot sur Twitter ce vendredi 9 décembre, en référence à la "crèche catalane" installée à l'hôtel de ville de Perpignan.
La récente installation de la crèche dans la mairie a déclenché les foudres d'un collectif. Ils sont 16 associations, syndicats et partis politiques à s'être rassemblés pour demander à la préfecture des Pyrénées-Orientales de la faire retirer.
Voici la liste des signataires : ANPNPA, ASTI, CGT, Coup de soleil, FSU, Génération.s, Groupes d’action LFI, L’Alternative ! Endavant, LDH, Mouvement de la paix, MRAP, NPA, PCF, PG, RESF, Solidaires.
"Ce ne sont pas quelques extrémistes de gauche qui l'empêcheront"
Ils demandent l'application stricte de la loi en ce qui concerne le respect du principe de laïcité, garanti par la loi 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat.
Louis Aliot a répondu, par le biais du site Ouillade, qu'il s'agit d'une "pessebre" [crèche en catalan] et qu'elle restera en place dans la mairie.
Ce ne sont pas quelques extrémistes de gauche qui empêcheront la contemplation par des centaines de spectateurs de notre pessebre de la Loge de Mer. Ces marques de haine à l’égard de nos traditions et de notre identité prouvent aux citoyens le caractère éminemment liberticide et dangereux de cette gauche sectaire, arrogante et sans projet.
Louis AliotMaire de Perpignan, parti du Rassemblement National
A l'heure actuelle, la préfecture n'a pas donné suite à la demande du collectif.
Cette situation n'est pas sans rappeler le cas de la crèche installée à Beaucaire dans le Gard. Son maire, Julien Sanchez l'a à nouveau installée cette année, malgré une précédente interdiction par le Conseil d'Etat.