Mercredi 16 novembre, le Conseil d'Etat a validé la décision de justice ordonnant la mairie de Beaucaire, dans le Gard, de retirer la crèche de Noël installée dans son hôtel de ville. Le maire RN, Julien Sanchez, ne comprend pas cette décision puisque, selon lui, cette crèche est une "exposition artistique".
Cette année encore, il y aura à nouveau une crèche installée dans la mairie de Beaucaire, dans le Gard. Malgré la polémique et au lendemain de l’interdiction de cette crèche par le Conseil d’Etat, le maire RN de la commune, Julien Sanchez, n’en démord pas.
Pour lui, la décision de la plus haute juridiction française concerne les crèches installées en 2017 et 2018, pas celle de 2022 « qui sera différente ». Le vice-président du Rassemblement National se dit même étonné de cette décision, car, pour lui, « il s’agit d’une exposition festive, artistique et culturelle qui promeut la culture locale des santons ».
Je suis étonné de cette décision car on remplissait tous les critères d’une exposition culturelle : on avait des panneaux explicatifs, des artisans exposés, le lieu était festif car l’hôtel de ville fait partie du périmètre établi pour le marché de Noël…
Julien SanchezMaire de Beaucaire et vice-président du Front National
L’origine du problème c’est la présence d’une crèche, symbole catholique, dans une mairie, contrevenant au principe de laïcité.
"Ce n'est pas non plus un crucifix..."
Julien Sanchez ne comprend pas cette polémique : « Ca ne fait rien de mal, c’est Noël ! Les habitants de toutes confessions confondues sont contents de voir cette crèche. Ce n’est pas non plus un crucifix...».
Le maire de Beaucaire argue que la crèche en question dépasse la seule de la scène de la nativité : « ça aurait été ridicule d’enlever cette scène alors qu’elle fait partie d’un ensemble de 300 santons quand même ! ».
L’installation d’une nouvelle crèche en 2022, malgré la décision du Conseil d’Etat, peut sembler être une provocation. Julien Sanchez refuse d’employer ce mot mais affirme haut et fort qu’« on peut accueillir des migrants à Toulon mais pas des santons inoffensifs dans une crèche » dans le but précis de faire réagir…
La crèche de Beaucaire n'est pas la seule à être sous les feux de projecteurs. Celle de Béziers, dirigée par Robert Ménard est également régulièrement poursuivie en justice et sera à nouveau installée cette année.