Depuis un an, l'association "Le maillon solidaire" récupère le surplus des cantines scolaires. Une initiative qui profite aux personnes qui sont dans le besoin, comme c'est le cas dans la commune d'Elne dans les Pyrénées-Orientales.
Nous sommes dans l'arrière-cuisine de la cantine du collège d'Elne. Nicolas Lassis vient récupérer des denrées et des plats cuisinés.
« Là, aujourd'hui, c'est une barquette de dés de mozzarella, à la date d'aujourd'hui. Donc, nous distribuons dans l'heure et, une heure et demie plus tard, c’est donné aux bénéficiaires », explique Nicolas Lassis, de l'association "Le Maillon Solidaire".
Et les bénéficiaires sont des personnes dans le besoin. Car ici, c'est de la nourriture que les collégiens n'ont pas consommée.
« Les collégiens ont du mal avec les légumes, donc le céleri, les betteraves... On essaie de faire ce que l'on peut pour qu'ils essaient de les manger, mais ce n’est pas facile. Au final, il nous en reste un peu, donc après on les redistribue », témoigne Patrice Novaro, chef cuisinier du collège Paul Langevin.
Avec son association "Le Maillon Solidaire", Nicolas lutte contre le gaspillage, tout en respectant la chaîne du froid et les dates de péremption.
Une initiative saluée par la mairie d'Elne.
« Nous étions las de voir de la nourriture jetée, de la nourriture qui aurait pu être utilisée. Nous n'avions pas le savoir-faire, mais nous avions la révolte de voir que, d'un côté, des gens n'arrivaient pas à manger à leur faim et, de l'autre côté, on jetait des aliments réutilisables », détaille Nicolas Garcia, maire d'Elne.
Distribution
Au Secours populaire, Nicolas livre sa moisson du jour. Une aubaine pour l'association caritative. Chaque jour de collecte, ce sont 37 familles, soit en moyenne 90 personnes, qui bénéficient de ces dons.
« Cela donne envie de cuisiner à certaines familles, ce dont ils ne ressentaient plus l'envie, surtout les personnes âgées seules. Et il y a ce lien social, où certaines personnes nous apportent ce qu'elles ont fait avec les aliments qu'on leur a donnés, et ça, c'est super !» se réjouit Marie-Claude Palau, bénévole au Secours populaire.
Une petite participation est demandée à chaque retrait. Seule restriction : les distributions n'ont lieu que pendant les périodes scolaires.
Écrit avec Amandine Rouve.