13 des 17 employés de l'entreprise Babou à Perpignan ont été mis à pied lundi 17 février. Ils sont menacés de licenciement la semaine prochaine pour une raison qu'ils ignorent.
Un raz-de-marée. Babou a été pris d'assaut en début d'après-midi jeudi 20 février par des militants CGT venus soutenir à l'intérieur et à l'extérieur de l'enceinte les 13 des 17 employés menacés de licenciement de l'entreprise perpignanaise. Des salariés encore sous le choc.
Ce lundi, ils ont reçu en main propre une lettre de mise à pied conservatoire avec convocation la semaine prochaine en vue d'un licenciement "compte tenu de la gravité des faits qui vous sont reprochés", est-il écrit.
Le motif pas connu
"On ne connaît pas le motif, regrette une des 13 salariées, sous couvert d'anonymat. On est dans l'incertitude. On ne s'y attendait pas du tout." Selon elle, l'enseigne de Perpignan était bien classée par rapport aux autres "Babou" de France. "Je ne vois pas ce qu'on pourrait nous reprocher maintenant. On a tous une quinzaine d'années d'ancienneté. C'est compliqué parce qu'on n'a pas fait de faute grave !"
L'explication se trouve peut-être ailleurs, loin d'une éventuelle faute. Pour Alexandre Pignon, représentant CGT de La Poste des Pyrénées-Orientales venus soutenir les 13 personnes, ces licenciement coïncident avec "le changement d'enseigne de Babou". L'entreprise, en liquidation judiciaire début janvier, avait été reprise. "Un mandataire a été chargé de faire du ménage pour repartir sur de bonnes bases." Il pense que ce sont "des motifs fallacieux".
"On est dangereux pour la société"
Pour la direction, il n'est en rien question d'un plan social déguisé, ce que pensent les employés lésés. "Il y a des faits, les salariés en auront connaissance lors des entretiens et là ils comprendront", explique le dirigeant de Babou Perpignan à L'Indépendant.
Il est interdit pour les 13 employés de retourner sur leur lieu de travail. "On est dangereux pour la société, on n'a pas le droit d'y rentrer", conclut, hébétée, l'employée interrogée.
13 des 17 employés de l'entreprise Babou à Perpignan ont été mis à pied lundi 17 février. Ils sont menacés de licenciement la semaine prochaine pour une raison qu'ils ignorent.