Les retraités étaient de nouveau appeler à manifester ce jeudi contre les choix budgétaires du gouvernement. Ils réclament principalement l’annulation de la hausse de la CSG entrée en vigueur en janvier dernier. A Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, ils étaient environ 200 à se réunir.
Ils sont à nouveau dans la rue. C’est leur quatrième journée de mobilisation générale.
A Perpignan, 200 personnes ont répondu à l’appel des neuf syndicats et associations de retraites (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA), à l’origine déjà des précédentes manifestations.
Les retraités se sont réunis au Castillet, avant de partir défiler.
Hausse de la CSG, principale revendication
Leur première revendication reste l'annulation de la hausse de la CSG sur leur pension, entrée en vigueur en janvier et non compensée pour environ 60% des 16 millions de retraités, qui financent ainsi les baisses de cotisations pour les salariés.
Le Premier ministre, Édouard Philippe, avait déjà dû faire une concession après le 15 mars, en promettant une "correction" pour "100.000 couples" aux revenus modestes.
La mesure inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 concernera finalement "350.000 foyers".
Une amélioration jugée insuffisante par une vingtaine de députés LREM, qui ont adopté mardi en commission un amendement introduisant "plus de progressivité dans les taux de CSG" pour les retraités, contre l'avis du rapporteur général Olivier Véran.
Révélatrice d'un désaccord entre le groupe majoritaire et le gouvernement, cette modification devra toutefois être à nouveau votée dans l'hémicycle la semaine prochaine pour être intégrée au PLFSS.
En revanche, les "marcheurs" ne discutent pas la sous-revalorisation des retraites de base, qui n'augmenteront que de 0,3% l'an prochain, quand la hausse des prix devrait atteindre 1,3%.