En 2018, les signalements d'agressions physiques et verbales envers des agents du département ont augmenté de 15% dans les Pyrénées-Orientales. Pour réveiller les consciences, le Conseil Départemental lance une campagne d'affichage choc.
Sur son bureau, Brigitte Tayant, directrice des maisons sociales de Perpignan, feuillette un classeur volumineux : il contient les signalements d'agressions verbales et physiques envers des agents du département. En 2018, ils ont augmenté de 15% :
Nous avons des menaces de mort sur la famille d'un agent, des insultes racistes au téléphone... Il y a une dégradation depuis 3 ans. Avant, c'était plutôt un manque de politesse : on ne dit pas bonjour, on demande à être reçu immédiatement, on exige... Aujourd'hui, on est passé aux agressions verbales et physiques.
Des agents inquiets pour leur sécurité
Adélaïde, une assistante sociale, témoigne anonymement : un individu qui s'était procuré son téléphone portable a menacé de venir l'agresser, elle et sa famille, à son domicile dont il disait connaître l'adresse. Et elle n'est pas la seule à craindre pour sa sécurité. Un phénomène que le département prend très au sérieux. Car cette situation est intolérable pour la présidente du Conseil Départemental, Hermeline Malherbe (PS) :
Cela nous arrive à tous d'être agacés, quand on va dans telle ou telle administration. Pour autant, on n'en vient pas forcément à l'agression. Là, on dit STOP : l'agression, c'est inacceptable !
Réveiller les consciences en provoquant les lecteurs
Alors, les élus départementaux ont décidé de financer une campagne d'affichage faite de phrases chocs, destinées à provoquer le lecteur. Elle sera placardée dans tous les services du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales. Il s'agit d'appeler au respect, afin d'améliorer les relations entre la population et les 2500 agents de service public du département. Voici le reportage d'Arnaud Richard et Joan Lopez.