Les conducteurs de bus de Perpignan ont exprimé ce mardi 12 décembre leur colère. Ils dénoncent la vétusté des bus qu'ils conduisent, et les incivilités auxquelles ils sont régulièrement confrontés.
Les chauffeurs de bus de Perpignan en ont marre, et ils le font savoir. La raison de leur colère : d’abord les incivilités, nombreuses selon eux, dont ils sont victimes.
Il y a quinze jours encore, l’un d’eux a été physiquement agressé. Le week-end dernier, c’est une agression verbale qui a été rapportée, pour quelques minutes de retard.
"Il faut absolument mettre en place du personnel, donc cette entreprise doit prendre le taureau par les cornes et se mettre au boulot sérieusement, plutôt que de taper sur les conducteurs, les conductrices, les gens de l’atelier, les personnels de bureau", déclare Franck Raynaud, le représentant des chauffeurs à l’entreprise de transport Sankéo.
Le reportage de Joan Lopez et Philippe Cheneaux de Leyritz :
"On fait tout ce qu'il faut"
La municipalité de Perpignan affirme pourtant avoir amélioré les conditions de travail ces dernières années, notamment grâce à l’embauche de sept médiateurs et à l’installation de caméras à l’intérieur des bus.
"Le travail est fait, on fait tout ce qu’il faut, on a monté une commission avec le procureur de la République, le préfet, la ville de Perpignan, la communauté urbaine, la police nationale, la police municipale, pour avoir une réaction immédiate chaque fois qu’il y a des incidents de ce genre", précise Daniel Mach, délégué au transport à la Communauté Urbaine de Perpignan.
Dans les prochains jours un médiateur de plus sera embauché. Et pour Noël l'intervention policière devrait être renforcée.
Mais les chauffeurs protestent aussi contre la vétusté du matériel. Réponse de la ville : "Ce ne sont pas des cercueils roulants ! Ce sont des bus qui sont en-deçà de la moyenne nationale en matière de vétusté."