Les grévistes de Sankéo (ex CTPM) convoqués au tribunal de grande instance pour "entrave à la liberté de travailler". 31 salariés, chauffeurs de bus, administratifs, controleurs, commerciaux sont assignés en référé par leur employeur. Pour leurs avocats, c'est le droit de grève qui est en jeu.
Soutenus par les 200 salariés de l'entreprise, 31 d'entre-eux étaient assignés devant la justice, ce mardi, pour " entrave à la liberté de travailler". Leur employeur leur reproche d'empêcher, avec leurs piquets de grève, la sortie des bus. La direction demande au tribunal d'ordonner la levée du blocus.
"On touche là à un droit constitutionnel qui est le droit de grève" s'indignent les salariés.
La grève est massive, 98% de grévistes
Pour les salariés, leurs avocats et les syndicats, cette assignation est le reflet d'une absence de dialogue et d'un mauvais management.
En grève depuis une semaine, les salariés dénoncent de mauvaises conditions de travail, des bus en mauvais état. Ils réclament, par ailleurs, une augmentation des salaires. La présidente du tribunal a mis le jugement en délibéré à jeudi 14H00.
Devant le tribunal correctionnel de Perpignan, 31 salariés comparaissaient pour une assignation d'heure en heure, pour entrave à la liberté du travail.