Le groupe de BTP catalan, Fondeville, est passé devant le tribunal de commerce de Montpellier. Avec un chiffre d’affaire en baisse de 15%, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire.
Fondée il y a plus de 100 ans, cette entreprise familiale a été l’une des premières de la région à voir le jour dans le bâtiment. Aujourd’hui, ses chantiers s'étendent dans tout le sud de la France et compte près de 284 salariés.
Mais l’entreprise subit de plein fouet la crise de 2008. Son chiffre d’affaire a baissé de 15% sur ces deux dernières années.
"Malheureusement, comme tant d’autres, l’entreprise a subi ces 10 dernières années la crise sans précédent traversée par le BTP. Cette crise a été très grave dans les Pyrénées-Orientales qui d’ailleurs n’en sont toujours pas sortis. Après une année 2017 certes un peu difficile, l’entreprise pensait pouvoir aborder 2018 dans la sérénité mais malheureusement, les nombreuses journées d’intempérie du début d’année et le retard pris dans le démarrage de certains chantiers ne lui ont pas permis de réaliser le chiffre d’affaires escompté", peut-on lire dans un communiqué.
L’entreprise a été placée par le tribunal de commerce de Montpellier en redressement judiciaire.
Suite à cette décision de justice, deux phases vont se succéder. Une première période d’observation pour étudier les possibilités de redressement. Puis le tribunal de commerce devra choisir entre le plan de redressement ou une procédure de liquidation judiciaire.
Pour l’instant, du côté des proches en tout cas, on espère une reprise par un repreneur.
"J’ai beaucoup de mal à imaginer qu’une entreprise de la qualité de la technicité et du savoir-faire comme l’entreprise de Fondeville puisse demain être liquidée, donc je pense qu’une solution sera trouvée, soit à travers un repreneur, soit à travers un pool de repreneur", confie Jean-Jacques Planes, l’ancien président de la fédération du BTP du Languedoc-Roussillon et proche de la famille Fondeville.
Le reportage d'Arnaud Richard et Céline Llambrich