Les policiers alertent sur plusieurs rodéos sauvages qui se sont déroulés ce week-end à Perpignan. Des rassemblements "récurents" et illégaux lors desquels les "runners" seront systématiquement verbalisés, préviennent les forces de l'ordre.
Les policiers du commissariat de Perpignan sont intervenus plusieurs fois, dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 juin, pour mettre fin à des rassemblements d'automobilistes et de motards adeptes de rodéos sauvages dans la zone commerciale Perpignan-Sud.
Dangereux et bruyants, les rodéos urbains consistent, pour des conducteurs de deux ou quatre roues, à se rassembler pour cabrer ou faire crisser les roues de leur bolide, ou bien s'élancer à grande vitesse, parfois à plus de 200km/h, sur les axes péri-urbains. En dépit du code de la route, les motards se retrouvent parfois au guidon d'engins non-homologués, et sans protections.
Verbalisation systématique
Sur le parking de Décathlon, à 22h45, vendredi, les policiers ont découvert plus d’une centaine de véhicules réunis. Environ 40 conducteurs ont été verbalisés.
Une heure plus tard, les policiers ont constaté un nouveau regroupement sur le parking de Jardiland, dans la zone commerciale du Mégacastillet. Cette fois, environ 300 véhicules s'étaient rassemblés. Selon les policiers, les chauffards ont été dispersés malgré "la mauvaise volonté évidente de certains conducteurs". Là encore, 30 d'entre-eux ont été verbalisés.
Pour le capitaine Bruno Delar, de la DDSP (Direction Départementale de la Sécurité Publique) des Pyrénées-Orientales, ces réunions sont assez récurrentes à Perpignan, même si les policiers parviennent à intervenir avant que les "runners" ne se lancent sur la route.
La technique des organisateurs de ces rodéos pour tenter d'échapper aux forces de l'ordre, c'est de changer de site. Mais comme ce sont des conducteurs qui font le show devant un public, qui font rugir leur moteur, on est régulièrement prévenu du bruit par les riverains. On les retrouve facilement en faisant le tour des zones qu'ils affectionnent particulièrement.
La DDSP des Pyrénées-Orientales rappelle la dangerosité de ce type de conduite sauvage. "Le recours à la verbalisation lors de tels rassemblements est systématique", ajoute Bruno Delar. Le conducteur peut ainsi être interpellé et s’expose à des peines d’emprisonnement d'1 an et à 15 000 euros d'amende, avec confiscation du véhicule.