Perpignan : un restaurant solidaire propose des repas chauds pour tous et à n'importe quel prix

La crise sanitaire a engendré une forte hausse de la précarité. A Perpignan, un restaurant solidaire est resté ouvert pendant ce deuxième confinement. Ici, les clients peuvent manger chaud à n'importe quel prix. 

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"Quoique vous puissiez mettre dans la caisse, on vous accueille. Si vous ne pouvez rien mettre, vous êtes les bienvenus" déclare Camille Rosa, co-fondatrice du Miam, restaurant solidaire à Perpignan. Ouvert au mois de janvier, le Miam accueille les clients à l'heure du déjeuner du mardi au samedi. Le principe : les clients donnent ce qu'ils peuvent donner.
 

Chacun paye en fonction de ses moyens. On a un prix d'équilibre évalué à 7€. Tout ce qui est mis au-dessus de ces 7€, ça permet de financer la caisse solidaire pour toutes les personnes qui ne peuvent pas payer les 7€ ou payer du tout.

Camille Rosa

Catherine vient tous les jours : "je n'ai pas de frigo, pas de plaque. Je ne peux pas cuisiner. Je n'ai strictement rien donc je mange que des compotes chez moi. Si je ne venais pas ici, je ne mangerais rien de chaud. Et ça joue beaucoup sur le moral et la santé" explique-t-elle. Jean-Pierre, retraité, déjeune aussi tous les midis au Miam. Il y trouve de la chaleur humaine : "On est bien reçu et on mange très bien".

Des produits bio 

Au menu ce midi : soupe de roquette, pomme de terre et épinard en entrée, riz sauté au pak choi, champignon et courgette en plat avec un gâteau à la banane en dessert. Tout est bio et fait maison. Camille Rosa explique : "Les fruits et légumes, ce sont les invendus. Ils ne sont pas vendus parce qu'ils ne sont pas bien calibrés mais ils sont consommables". 

Plus grande précarité

Restaurant solidaire mais aussi restaurant de quartier : "on s'adresse à tout le monde et on compte sur les gens qui peuvent venir payer les 7€ et plus". Après le confinement, ils servaient 4 à 6 repas offerts mais depuis septembre, ils accueillent 15 à 20 personnes précaires par jour. Matthieu est saisonnier. Il ne travaille plus à cause de la crise sanitaire : "C'est une initiative très bien et des gens très bien qui nous aident beaucoup. Là, l'hiver n'est pas encore arrivé donc ça va mais quand il va arriver ce sera un peu rude". Pendant le reconfinement, les repas sur place au chaud sont maintenus pour les personnes vulnérables. 
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