Après l'agression de trois surveillants pénitentiaires par un détenu le 11 janvier dans le Pas-de-Calais, un appel national a été lancé pour bloquer les prisons. Les syndicats dénoncent notamment le manque de considération du personnel des prisons.
Ce lundi 15 janvier la prison de Perpignan est bloquée par le personnel, comme de nombreux établissements pénitenciers dans le pays.
Un appel national au blocage a été lancé vendredi dernier par l’UFAP UNSa Justice et la CGT Pénitentiaire, après l’agression jeudi de trois surveillants par un détenu jihadiste dans la prison de Vendin-le-Viel, dans le Pas-de-Calais.
Les syndicats "condamnent les gouvernements successifs, les politiques, responsables moralement et pénalement, des actes de terrorisme et, plus largement, des violences perpétrées à l’encontre des Personnels pénitentiaires."
"Trop, c'est trop"
Dans un communiqué, ils pointent du doigt la "négligence", le "laxisme" et les "utopies" des "têtes pensantes du ministère de la Justice". "Trop, c’est trop", ajoutent-ils, protestant contre l’absence de considération et contre le manque de moyens dont ils souffrent pour mener à bien leur mission.
Ce qui, disent-ils, les exposent quotidiennement "à la vindicte des détenus".
Dans les prochains jours, la Garde des Sceaux Nicole Belloubet devrait personnellement recevoir les organisations syndicales. Celles-ci ont fait savoir que leur mouvement était reconductible.
Communiqué de presse du ministère de la Justice - Agression Vendin-le-Vieil https://t.co/UdMnLFjan9 pic.twitter.com/lLh9YGbJzT
— Ministère Justice (@justice_gouv) 12 janvier 2018
A Perpignan, huit agressions l'année dernière
A Perpignan aussi, la question de la sécurité des surveillants pénitentiaires est une réalité. En 2017, pas moins de huit agressions ont été enregistrées. Dont une, le 29 octobre, à la fourchette.