Des soutiens de l'indépendance catalane ont notamment fait part de leur incompréhension face à ce choix, certains accusant la direction du festival d'avoir cédé à des pressions.
Fin août, Jean-François Leroy, l'emblématique directeur de Visa, s'est dit peiné par la polémique et a réfuté les accusations de censure, notamment dans un entretien accordé à nos confrères de l'Indépendant.
La crise en Catalogne, c'est une sujet de presse écrite, les photos de manifestations ne racontent rien.
Une vision du conflit, contestée par les journalistes et photographes catalans. Des images de la crise sont d'ailleurs exposées dans d'autres lieux à Perpignan, en marge du festival, en particulier au salon Mailly (jusqu'au 8 septembre).
Mardi 4 septembre, la table ronde consacrée au traitement médiatique de la crise en Catalogne, autour de l'exemple du 1er octobre 2017, organisée par le Festival, a fait salle comble.
A cette occasion, le photojournaliste catalan Jordi Borras a confié ne pas comprendre le point de vue de la direction du festival.
Parfois faire du journalisme local, se confronter à un conflit interne, c'est beaucoup plus compliqué que de montrer ce qu'il se passe loin de chez soi.
La table ronde a évoqué la difficulté pour les journalistes catalans de rendre compte des manifestations pour l'unité espagnole, certains ont d'ailleurs été molestés par les opposants à l'indépendance.
La soirée du mardi 4 et la projection du lundi 3 septembre ont aussi permis à un public international de mieux comprendre cette crise politique et les spécificités linguistiques et culturelles de la Catalogne.
Reportage de Marc Tamon et François Jobard :