"On a révélé des documents secret défense"
Un prix qui récompense l'enquête "Made in France", publiée après de nombreux mois d'investigation. "C'est une enquête de six mois qui a demandé un important travail de recoupement, de vérification des informations sur une matière très sensible puisque qu'il s'agit d'une matière militaire", souligne Mathias Destal, journaliste et co-fondateur de Disclose.L'enquête révèle l’usage massif d’armes françaises dans la guerre au Yémen, un conflit qui a causé depuis 5 ans la mort de plusieurs milliers de civils.
Le prix a été remis jeudi 5 septembre à Perpignan à l’occasion de la 31e édition du Festival international de photojournalisme Visa pour l’Image et s'accompagne d'une somme de 8 000 euros.Enquêter sur les ventes d'armes de la France au Yémen, c'est un sujet très difficile, très sensible. On a révélé des documents secret défense, ce qui a même entraîné des enquêtes sur les journalistes mais c'est un débat qui méritait d'être sur la place publique, explique Geoffrey Livolsi.
"Une enquête remarquable"
"L’équipe de Disclose a mené une enquête remarquable sur les ventes d'armes fabriquées et vendues par la France servant à bombarder le Yémen. La restitution protéifor me de Made in France a trouvé son expression sur le web mélangeant avec justesse, textes, datas, et vidéos, soutenues par le travail du photographe Lorenzo Tugnoli", a déclaré Samuel Bollendorff, président du jury.Le Visa d’or de l’Information Numérique, organisé par le festival Visa pour l’Image avec le soutien des médias audiovisuels de service public (France Médias Monde, France Télévisions, Radio France et l’Institut National de l’Audiovisuel) vise à récompenser une création numérique se distinguant par le traitement original d’un sujet d’actualité.
La 31 ème édition de Visa pour l'image se poursuit jusqu'au 15 septembre à Perpignan. 28 expositions sont à découvrir.