Pourquoi la compagnie Air France a-t-elle baptisé un de ses avions "Collioure" ?

"Collioure", c'est le nom de l'avion Airbus A220 d'Air France qui atterrissait lundi 12 décembre à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris. C'est le 15e Airbus de cette génération que la compagnie se fait livrer depuis 2019, dans une démarche de remplacement de sa flotte.

Repéré par les photographes aéronautiques et la communauté des "spotters" qui collectionnent les immatriculations d'avions, l'Airbus A220 "Collioure" a atterri hier soir, lundi 12 décembre, vers minuit sur le tarmac de l'aéroport Charles de Gaulle.

Sur son compte Twitter, Benjamin Barbe, un jeune photographe passionné d'aviation, présentait quelques photographies de l'avion, qu'il avait réussi à capturer avec son ami Paul, juste après sa livraison.

Tout droit venu du Canada, ce petit porteur est le quinzième d'une nouvelle génération "plus économe et plus respectueuse de l'environnement", explique Air France. L'avion réalisait ce lundi son premier vol transatlantique et sera mis en service dans les jours à venir.

Mais son nom interpelle, pourquoi "Collioure" et pas un autre nom de ville française ?

Une vieille tradition aéronautique

D'après un pilote d'Air France, contacté par France 3 Occitanie, le fait de nommer les avions avec des noms de villes françaises provient d'une époque jusqu'ici révolue. "C'est une vieille tradition qui se faisait autrefois dans l'aéronautique", explique-t-il.

Depuis 2019, la compagnie aérienne française a choisi de remettre cette tradition au goût du jour. Qu'ils soient livrés neufs ou simplement repeints, les avions d'Air France sont désormais baptisés et leur nom est affiché à l'avant de l'appareil, sous les hublots.

La ville est choisie en fonction de son lien avec l'aéronautique ou du patrimoine français qu'elle représente. Le premier avion a donc reçu le nom de "Toulouse" en septembre 2019.

"Spotters" ou passionnés d'avions

C'est grâce à la publication sur Twitter de Benjamin Barbe qu'il a été possible de repérer ce petit clin d'œil fait à la Cité des Peintres. Passionné d'aviation, il est "spotter" depuis 2017. Il traque les avions afin de les prendre en photo à leur atterrissage.

Notre petit défi, c'est de réussir à avoir les avions en photo avant même que les voyageurs n'aient pu voler dedans.

Benjamin Barbe, "spotter".

Les spotters suivent les avions grâce aux sites internet Flight radar 24 ou Plane spotter. De cette manière, ils peuvent savoir d'où l'avion décolle, où il va atterrir, s'il a du retard et même connaître l'emplacement dédié au parcage de l'avion à l'aéroport.

Comme l'explique Benjamin, cette pratique remonte à la Seconde Guerre mondiale, lorsque des civils britanniques faisaient le point sur la flotte ennemie en réalisant des croquis et en notant les immatriculations des avions pour tenir l'armée informée. 

Pour ce qui est du "Collioure", qui sait, peut-être viendra-t-il se poser un jour dans sa terre natale ?

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