En 2018, un historien de l’art détectait plusieurs faux tableaux dans la collection du musée Terrus à Elne, à quelques kilomètres de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales. Aujourd’hui, les faussaires frappent toujours. Une nouvelle plainte a été déposée.
Le 27 avril 2018, France 3 Occitanie révélait l’existence d’un trafic de faux tableaux à Elne, dans les Pyrénées-Orientales, au cœur du musée Etienne Terrus, principale victime de ce trafic. A l’époque, le maire d’Elne avait porté plainte contre X.C’est Eric Forcada, historien de l’art, qui avait détecté ces faux tableaux. 30 mois plus tard, les journalistes de France 3 Occitanie l’ont rencontré. Son constat est sans appel : rien n’a changé.
Aujourd’hui, de fausses œuvres de Willy Mucha sont en vente. "Le faussaire fait toujours la même erreur, la signature est loin d’être identique" confie l’historien de l’art.
Un réseau toujours actif
Un réseau de faussaires serait donc toujours actif, imitant les tableaux de plusieurs artistes locaux.Pour Eric Forcada, il s’agit d’une dénaturation du paysage artistique local.
Il faut une réaction collective, regroupant les acteurs du monde de l’art, du marché de l’art, des mondes institutionnel et judiciaire.
La plainte relancée
Nicolas Garcia, le nouveau maire de la ville d’Elne, a décidé d’agir lui aussi.L’association "Les Amis d’Illibéris" est propriétaire de plusieurs tableaux signés Etienne Terrus et espère une décision rapide de la justice. "La mémoire d’Etienne Terrus est atteinte" confie la présidente Annie Pezin.Nous relançons la plainte. Cela peut nous aider à connaître le réseau de faussaires qui sévit et qui trompe de braves gens.
A ce jour, l’information judiciaire concernant cette affaire n’est toujours pas ouverte.Ce peintre aux qualités reconnues voit tout son travail et toute son œuvre passer au second plan.
Voici le reportage de Céline Llambrich, Frédéric Savineau et Walter Lorusso.