La grogne monte à Perpignan. Quatre administrateurs ont démissionné en une semaine dont les deux vice-présidents. Le président François Rivière contesté, n'envisage pas de démissionner : "A l'USAP, ce qui en énerve peut-être beaucoup, il y a un patron. Et un patron qui assume et qui finance".
L'USAP est en crise. Les résultats sportifs sont catastrophiques : une seule victoire et 17 matches perdus pour son retour en Top 14. Autant dire que l'avenir du club de Perpignan, à huit rencontres de la fin du championnat, s'annonce tout droit en Pro D2.
Quatre administrateurs ont démissionné en une semaine dont les deux vice-présidents. En cause, un exercice du pouvoir jugé trop solitaire du président François Rivière. Silencieux depuis plusieurs semaines, il a accordé une interview exclusive à France 3 Pays catalan et France Bleu Roussillon.
Trois des quatre administrateurs en question ont démissionné à ma demande
François Rivière assume : "trois des quatre administrateurs en question ont démissionné à ma demande. Je suis indigné, si je veux être gentil, indigné si je le veux moins, parce qu'il se passe à l'initiative de quelques uns depuis quelques jours." Il n'envisage pas de démissionner et assume :
A l'USAP, ce qui en énerve peut-être beaucoup, il y a un patron. Et un patron qui assume et qui finance
"J'ai 95,5 % du club. Il est financé pour cette saison et il sera financé pour la saison prochaine. Donc, il n'y a pas de sujet. Il n'y a pas de crise. A l'USAP, ce qui en énerve peut-être beaucoup, il y a un patron. Et un patron qui assume et qui finance. Et que ça plaise ou que ça ne plaise pas, tant que je suis là, l'USAP fonctionnera au rythme de ce que j'aurais décidé et que j'assume financièrement."
Un rythme jugé par certains trop lent. Car l'USAP a pris beaucoup de retard depuis de longues années sur le plan des infrastructures. Un projet ambitieux de modernisation existe pourtant. Et François Rivière confirme qu'il sera enfin présenté d'ici trois semaines après quelques mois d'attente qui ont éveillé la contestation.
L'USAP ne s'en sortira pas si on ne met pas en oeuvre des équipements d'entraînement, de formation et une modernisation d'Aimé Giral sans précédent. Je vous assure que je vais le lancer
"Moi, ce que je veux, c'est lancer les projets USAP. Je pense que l'USAP ne s'en sortira pas si on ne met pas en oeuvre des équipements d'entraînement, de formation et une modernisation d'Aimé Giral sans précédent. Je vous assure que je vais le lancer. Moi, je ne suis pas le président d'un club qui végètera en D2."
Voir l'interview dans son intégralité (partie 1):
Le tout afin d'accélérer la performance sportive et de générer une économie qui permettent un jour à l'USAP de remonter en Top 14 avec un budget en mesure de rivaliser. Ce qu'espérent et attendent joueurs et entraîneurs.
Je veux qu'on avance, qu'on ait un vrai projet
"je veux qu'on avance, qu'on ait un vrai projet. Tout le monde veut ça. On attend avec impatience. Cela fait 15 ans que je suis là. J'en ai vu des turbulences ici et souvent c'est pour avancer," indique Perry Freshwater, entraîneur des avants de l'USAP.
Cette crise aura donc, peut-être, servi à cela. Reste désormais, comme le dit la formule, à transformer l'essai. Prochain match samedi à 18h. L'USAP se déplace à Castres (5ème), le champion de France en titre.
Voir l'interview dans son intégralité (partie 2):