Ils ont tour à tour présidé la Généralité, l’organisation politique qui dirige la communauté autonome de Catalogne en Espagne : Artur Mas 2010 - 2016, Carles Puigdemont 2016 - 2017 et Quim Torra 2018 - 2020. Réunis à Perpignan, les présidents déchus ont dénoncé une persécution politique.
Le jour ou le Roi d’Espagne, Felipe VI, et le chef socialiste du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, visitent Barcelone et remettent des prix « d’innovation économique » à de grandes entreprises ; Alors que quelques centaines d’indépendantistes membres des « Comités de Défense de la République » tentent de bloquer la ville catalane pour empêcher la visite royale, les ex-présidents réunis de l’autre côté des Pyrénées veulent alerter l’opinion internationale sur une « centralisation » qui serait opérée par Madrid au détriment des puissantes entreprises et institutions catalanes.
Réunis à la "Casa Nostra"
A défaut de pouvoir rejoindre le somptueux palais médiéval de la Généralité à Barcelone, les ex-présidents du gouvernement autonome de Catalogne se sont réunis au plus près. La « Maison de la Généralité » sise rue de la Fusterie à Perpignan est ainsi devenue leur « Casa Nostra » selon les propres termes d’Artur Mas.Le médiatique député européen (interdit de session jusqu'en janvier 2020), Carles Puigdemont, l’ex-président de la Généralité de Catalogne (destitué le 29 septembre par le tribunal suprême de Madrid), Quim Torra, et l’ancien président du Parti démocrate européen catalan, Artur Mas, ont déambulé dans les rues de la vieille ville et pris la parole devant un parterre d’admirateurs émus.
Persécution politique et "Déclaration de Perpignan"
Ces trois-là ont tour à tour présidé la Généralité, l’organisation politique qui dirige la communauté autonome de Catalogne en Espagne : Artur Mas de décembre 2010 à janvier 2016, Carles Puigdemont de janvier 2016 à octobre 2017 et Quim Torra de mai 2018 à septembre 2020.Devant un public convaincu, les trois hommes se sont dit victimes de « persécution politique » et de « répression ». Ils ont enfin – une nouvelle fois - réclamé l’autodétermination qui ne peut – selon eux – qu’aboutir à la « République catalane ». Sans préciser toutefois si cette République a aussi vocation à s’étendre côté français.
Mais, loin de Barcelone et de ses manifestants, la « Déclaration de Perpignan » lue en catalan, en français et – signe des temps - en anglais, n’a pas (encore) trouvé de foule à galvaniser