A Madrid le principal accusé au procès des 12 indépendantistes catalans, l'ancien vice-président régional Oriol Junqueras, a annoncé ce jeudi qu'il refusait de répondre aux questions de l'accusation et à la cour suprême. Il ne répondra qu'aux questions de son avocat. 25 ans de prison ont été requis.
On me poursuit pour mes idées et non pour mes actes et étant donné que je suis dans un procès politique (...), je ne répondrai pas aux questions de l'accusation", a déclaré Oriol Junqueras au début de son audition.
"Je ne vais pas renoncer à mes convictions démocratiques et l'accusation ne va pas arrêter de me poursuivre pour elles, je suis donc dans l'incapacité de me défendre", a-t-il affirmé au juge avant de répondre en revanche aux questions de son avocat.
Oriol Junqueras et onze autres indépendantistes catalans sont jugés pour avoir organisé le 1er octobre 2017 un référendum d'autodétermination interdit par la justice et la proclamation le 27 octobre d'une république catalane indépendante, qui avait déclenché la plus grave crise politique que l'Espagne ait connue depuis la fin du franquisme.
Rien de ce que nous avons fait n'est un délit. Rien, absolument rien. Voter lors d'un référendum n'est pas un délit. Travailler à l'indépendance pacifiquement n'est pas un délit", a-t-il insisté.
Même s'il oubli de préciser que ce referendum d'autodétermination de 2017 était jugé illégal par Madrid et qu'il avait été interdit.
Ancien vice-président du gouvernement indépendantiste catalan, M. Junqueras est le principal accusé de ce procès historique qui s'est ouvert ce mardi à Madrid, en l'absence de Carles Puigdemont, l'ancien président régional qui a fui en Belgique pour échapper aux poursuites.
Le parquet a requis une peine de 25 ans de prison pour rébellion et détournement de fonds à l'encontre de M. Junqueras, qui est en détention provisoire depuis plus d'un an et se considère comme un "prisonnier politique".