Le complexe La Marina, à Port-Barcarès, a été fermé dimanche 16 août après un nouveau contrôle par les gendarmes. En cause, l'activité de discothèque qui n'a pas cessé, selon la préfecture des Pyrénées-Orientales. Le gérant de l'établissement s'en défend.
Les portes du Marina sont closes jusqu'à nouvel ordre. Le complexe bar-restaurant-discothèque situé à Port-Bascarès a été fermé dimanche 16 août après un nouveau contrôle effectué par les gendarmes.
Le gérant de l'établissement, Vladimir Ostermann, a été placé en garde à vue dans la nuit de dimanche à lundi, avant d'être libéré en fin d'après-midi lundi.
"Le Marina était ouvert comme discothèque, ce qui était interdit par la loi et la réglementation en vigueur", justifie Jean-Sébastien Boucard, directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales. Le décret du 10 juillet 2020 impose que "les discothèques et établissements de nuit" restent fermés "sur l'ensemble du territoire national". Un décret toujours en application.
"Juridiquement, c'est une discothèque"
"Le Marina est un établissement considéré comme une discothèque qui, à l'intérieur, contient un restaurant. Juridiquement, c'est une discothèque, donc elle doit être fermée", poursuit le directeur de cabinet du préfet.
Après plusieurs contrôles effectués, la gendarmerie a dressé des contraventions depuis la réouverture des "Voiles blanches" le 21 juillet, avant que le parquet ne s'empare du dossier pour demander à l'exploitant de "se justifier sur cette ouverture illégale". La préfet a même demandé la fermeture du Marina. Le gérant se défend et argue que la partie "discothèque" est bien fermée et que seule cette entité est concernée par le décret. Problème, plusieurs vidéos ont tourné sur les réseaux sociaux. L'une d'entre elles avait été tournée à 3h26, or les établissements peuvent être ouverts que jusqu'à deux heures du matin et les boîtes de nuit doivent rester fermées.
L'arrêté municipal du 14 août, qui permettait au complexe d'être en partie ouvert, est désormais contesté par la préfecture. "Nous allons faire un référé contre cet arrêté, conclut Jean-Sébastien Boucard. L'arrêté est illégal, car la commission de sécurité n'a pas été consultée avant la décision du maire. C'est une formalité nécessaire."
Le bras de fer entre Vladimir Ostermann et les autorités est loin d'être terminé.