Après ses bons résultats aux municipales dans les Pyrénées-Orientales, le Front national a déjà perdu près d'un tiers de ses élus. Certains de ces démissionnaires ont fondé une association qui se veut pour l'instant apolitique : Evolution 66.
Le Front national a perdu près d'un tiers de ses élus dans les Pyrénées-Orientales.
Autoritarisme, manque de dialogue et de concertation. Tels sont les principaux griefs. Certains de ces démissionnaires ont fondé une association qui se veut apolitique : Evolution 66.
Le Rassemblement Bleu marine, "un leurre"
Clotilde Font occupait aux dernières municipales de Perpignan la deuxième place sur la liste de Louis Aliot. Elle était la figure emblématique de l'ouverture à la société civile à travers le Rassemblement Bleu Marine. Elle est désormais la présidente d'Evolution 66.
Elle a quitté ces dernières semaines le groupe d'opposition municipale du Front national, un groupe dans lequel elle ne s'est jamais sentie à l'aise. Selon elle, le Rassemblement Bleu marine n'a été qu'un leurre, car pour rassembler il faut d'abord avoir la volonté de s'ouvrir.
Défections en série chez les élus FN
Irina Kortanek était, elle, une militante de premier plan du Front national dans les Pyrénées-Orientales. Après avoir été candidate aux législatives, elle était la seule élue FN dans la commune de Bompas. Selon elle, son ancien parti serait devenu le parti des copains.
P. Georget et A. Sabatier
"Des gens qui n'intéressent personne"
Sollicité pour réagir à la création de cette association de dissidents et d'une manière générale aux nombreuses défections, Louis Aliot, député européen et responsable du Front national 66 nous a adressé ces mots par SMS :
"Je ne réponds plus à ces questions qui font mousser sur mon dos des gens qui n'intéressent personne. Depuis qu'ils ont quitté le FN, nous n'avons jamais réalisé d'aussi bons scores."