La tique hyalomma marginatum, plus grande et plus agressive, est arrivée récemment dans les Pyrénées-Orientales et pourrait représenter un risque pour la santé publique.
La tique hyalomma marginatum est devenue une habituée de nos prairies. Elle est arrivée récemment dans les Pyrénées-Orientales et a été observée sur un cheval pour la première fois en France en 2015.
Un risque de transmission de maladies
Lors de ses visites de contrôles dans des élevages de chevaux, Sylvain Brosse, vétérinaire, en retrouve maintenant ponctuellement. Elle a été repérée sur tout le littoral méditerranéen et aurait possiblement été introduite par des oiseaux migrateurs, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES). Pour le cheval, sa proie préférée, cet arachnide trotteur n'est pas plus nuisible que les espèces communes.Elles nous inquiètent en termes de santé publique parce qu'elles peuvent transmettre des maladies exotiques et notamment la fièvre hémorragique, indique le vétérinaire.
"Il semblerait que le cheval soit lui aussi sensible à la fièvre hémorragique ou en tout cas puisse héberger le virus. C'est là que ça peut potentiellement être dangereux, car le cheval pourrait le transmettre à l'être humain. Et c'est souvent ce qui se passe en Afrique", explique le vétérinaire.
Mais pour transmettre ce virus, il faudrait qu'il soit présent sur notre territoire. Aucune tique porteuse de cette maladie n'a a ce jour été trouvée sur notre sol.