Le Conservatoire d’espaces naturels d’Occitanie travaille sur un plan d’action pour assurer la survie du rat trompette, aussi appelé desman des Pyrénées, dont l’aire de répartition a diminué de moitié en France en près de 20 ans.
Une espèce présente surtout en France
Il vit exclusivement en Espagne, au Portugal mais surtout en France. Mais la survie du rat trompette est fortement menacée et ce depuis des années déjà. "En moins de 20 ans son aire de répartition a diminué de moitié d’où l’importance d’agir", nous dit Mélanie Nemoz du Conservatoire d'espaces naturels d'Occitanie. C’est pourquoi le CEN d’Occitanie lance un plan d’action pour préserver ce petit animal d’une vingtaine de centimètres. D’apparence il ressemble à un rat, sauf que lui possède une petite trompette et une queue qui fait la moitié de sa taille : "C’est un animal très peu connu, c’est un mammifère de la famille des taupes, il vit principalement dans les cours d’eau des Pyrénées, et est présent dans trois pays européen mais la France abrite à elle seule, presque la moitié de cette espèce. D’où la forte responsabilité de la France dans la protection de cet animal."
Divers menaces
Mélanie Nemoz travaille sur un plan d’action qui va s’étendre jusqu'en 2030 pour préserver l’espèce dont les menaces ne cessent de grandir : "Aujourd’hui la menace principale pour le rat trompette est tout ce qui va affecter son habitat naturel, donc les cours d’eau et les berges", nous explique la scientifique.
L’artificialisation de son habitat naturel, la modification des cours d’eau avec la construction d’aménagements comme les barrages, la pollution des rivières fatale pour les proies de l’animal, qui se nourrit principalement d’insectes présents dans l’eau, sont autant d’éléments qui vont conduire à la disparition du rat trompette.
Mais pas seulement, les scientifiques en charge du plan d’action nous expliquent que de nombreux animaux ont été retrouvés morts ces dernières années, mangés ou mordus par des chats ou des visons d’Amérique, prédateurs principaux du desman des Pyrénées.
Ainsi, ce deuxième plan d’action, qui fait suite au premier mené de 2010 à 2015 et au plan européen achevé en 2020, va être centré sur la mise en place d’action pour protéger l’espèce : "le premier plan et le plan européen ont permis d’en connaître davantage sur cette espèce, d’étudier son milieu, ses prédateurs, son aire de répartition, son mode de vie, maintenant nous allons pouvoir nous pencher sur des actions concrètes pour le préserver", explique Céline Quélennec, Coordinatrice scientifique à la fédération des réserves naturelles catalanes.