Deux syndicats des pyrénées-orientales, le SNUipp des instituteurs et la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), lancent une opération pour protester contre le non-remplacement d’instituteurs absents. Un scan avec son téléphone et le mail est envoyé directement aux services du directeur académique et même au ministère de l'Education nationale.
Grâce à un QR code sur le portail de l'établissement scolaire, les parents d'élèves des Pyrénées-Orientales peuvent désormais signaler, simplement et rapidement, le non-remplacement d'un enseignant.
Un petit scan pour un mail de protestation
Il suffit de scanner le QR Code avec son smartphone et cela génère immédiatement l'envoi d'un mail de protestation. Sont ainsi directement prévenus, les services du directeur académique et même le ministère de l'Education nationale.
Pour la Fédération des parents d'élèves, la pénurie d'instituteurs remplaçants impacte directement l'apprentissage et le niveau scolaire des élèves.
"Il y a manquement de l'Education nationale, car les absences se traduisent par de nombreuses heures d'enseignement perdues. Pourtant, il faut respecter la progression scolaire et celle des programmes. On a l'impression d'une école au rabais".
Rémy Landri, président FCPE 66.
VOIR notre reportage à Perpignan.
Recherche contractuels désespérément
La semaine dernière, 213 classes des Pyrénées-Orientales ont dû être fermées faute de remplaçants.
Nous rencontrons Audrey, auparavant professeur dans le secondaire, cette maman d'élève s'est portée volontaire pour remplacer l'enseignante absente mais sans succès, pour l'instant.
"J'ai fait une demande il y a une semaine. N'ayant pas de nouvelles, face à la situation et au manque de remplaçants, j'ai rappelé pour faire part de mon étonnement... Et rien. On se pose des questions sur la gestion" explique-t-elle.
Depuis début janvier, l'Inspection académique a pourtant embauché 16 contractuels, dont une retraitée. Reste que ce chiffre est très insuffisant, selon le syndicat des professeurs des écoles, pour assurer toutes les missions et les profils recrutés, très divers, sont parfois déroutants.
"Nous avons le cas d'une contractuelle qui est détentrice d'une licence de cinéma. Elle ne connait rien au fonctionnement de l'école... C'est très compliqué pour les contractuels qui n'ont pas forcément une formation en relation avec le métier de professeurs des écoles".
Océane Salles, représentante du personnel SNUipp FSU 66.
Aujourd'hui, on compte seulement 206 remplaçants à l'échelle de l'Académie de Montpellier.