Après le village de Maury, ce sont les parents d'élèves d'Opoul-Périllos, au nord de Perpignan, qui se mobilisent contre la fermeture d'une classe dans leur école. Une décision du rectorat qui impacterait durement la petite commune du Roussillon.
Avant le début des cours, ils étaient une trentaine de parents et d'enfants, tôt ce vendredi matin, devant l'école d'Opoul-Périllos, dans les Pyrénées-Orientales. Tous mobilisés contre la possible fermeture d'une classe à la rentrée 2023.
L'école d'Opoul, c'est une institution mais pour septembre prochain, les effectifs s'annoncent en baisse. D'où la réflexion de l'Inspection académique envisageant une suppression de classe.
"Nos enfants sont bien ici, avec une qualité d'accueil et d'enseignement depuis la maternelle. Ce serait dommage de fermer une classe", explique une maman.
La mauvaise nouvelle est tombée mi-janvier. Mais la mairie entend bien défendre son établissement scolaire qui pourrait accueillir davantage d'élèves dans les prochaines années...
On mise tout sur le dynamisme de notre école et de notre jeunesse. En 2022, on a enregistré 21 naissances sur la commune. C'est beaucoup ! A l'avenir, ces enfants il faudra les scolariser.
Marianne Vonau, déléguée aux affaires scolaires à la mairie d'Opoul-Périllos
Une commune rurale périphérique
Située à 25 kilomètres au nord de Perpignan, Opoul est une commune rurale tranquille. Le maire ne veut pas qu'elle devienne un désert éducatif. "Nous sommes déjà un désert médical et un désert économique. Ça suffit !", martèle Patrick Sarda.
Les habitants voient eux aussi dans cette fermeture de classe annoncée, un nouveau coup porté à la ruralité.
"Le problème des villages, c'est de maintenir une école, un bureau de poste et des services dits publics", se désole un parent d'élève. Une maman précise : "C'est toujours en campagne ou dans les villages que cela arrive et au final cela nous met encore plus en difficulté".
La décision de l'Académie devrait être connue le 7 février prochain lors de l'annonce de la carte scolaire 2023.
Ecrit avec Romane Sabathier.