La surpopulation carcérale atteint un record dans la maison d'arrêt de Perpignan, pour mesurer l'étendue du problème, une visite était organisée vendredi 24 mai, en présence de Romain Grau, député (LREM) des Pyrénées-Orientales.
Les matelas au sol sont le symbole de la population carcérale et à Perpignan, ils sont près d'une centaine. Dans certaines cellules individuelles du centre pénitentiaire, les détenus s'entassent à trois.
287 détenus pour 122 places
Il y a 287 détenus pour 122 places à la maison d'arrêt, ce qui n'est pas sans conséquence. "On ne peut pas faire de réinsertion, les agents ne savent pas où donner de la tête et font au plus pressé", souligne Pierre Grousset, secrétaire départemental UFAP-UNSA. Une situation qui place les agents pénitentaires en danger avec une hausse des agressions très préoccupante ces dernières années."On a tardé à investir dans les prisons et on le voit dans tous les territoires de notre pays. Il y a eu une insuffisance, c'est la raison pour laquelle le gouvernement a lancé un grand plan de construction de prisons", explique Romain Grau, député (LREM) des Pyrénées-Orientales qui s'est rendu au centre pénitentiaire de Perpignan pour mesurer l'étendue du problème, vendredi 24 mai.
Construction d'un deuxième centre pénitentiaire
Un programme de création de 7 000 places de prison prévoit notamment la construction d'un deuxième centre pénitentiaire au nord de la ville, à Rivesaltes.Le chantier devrait commencer en 2021 : "L'établissement pénitentiaire qui va être construit à Perpignan sera l'un des plus importants de France, avec 600 places", assure le député.
Le nouveau bâtiment doit être livré entre 2023 et 2025.